vendredi 3 août 2007

Tout va bien aux Pôles

Libération ce matin: lien

"«Une première mondiale», «Sensationnel !», «Plus dangereux encore que de sortir dans le cosmos.» La télévision et les médias officiels russes ont retrouvé l’enthousiasme de la conquête spatiale pour narrer la progression de l’Académicien Fiodorov vers le pôle Nord. L’orgasme a été atteint ce jeudi quand deux bathyscaphes, ou sous-marins de poche, sont descendus jusqu’à 4 302 mètres de profondeur à la verticale du pôle pour planter au fond de l’océan arctique. un petit drapeau russe. «Toucher le fond à une telle profondeur, c’est comme faire le premier pas sur la Lune» , a expliqué Artour Tchilingarov, le chef de l’expédition.

Avant de partir, cet océanologue, député au parlement russe, avait souligné le sens aussi politique que scientifique de cette expédition : « L’Arctique est à nous et nous devons y montrer notre présence.»
L’océan arctique recèlerait d’énormes réserves de pétrole, de gaz, mais aussi d’étain, or, nickel, manganèse, plomb, platine et diamant, font miroiter les savants russes. Avec les progrès techniques et le réchauffement cli­­matique, ces réserves pourraient justifier une prochaine conquête du pôle, plaident-ils."

Quand dans ce blog, avant mon expédition, je racontais ma visite inopportune d'un séminaire dédié à l'énergie où il se disait que le réchauffement global et l'épuisement des ressources actuelles étaient synonymes de plus values substantielles, de bénéfices et d'un future radieux pour les compagnies pétrolières !
En effet la flambée du prix du baril va permettre d'augmenter les marges nettes, et des exploitations plus couteuses. Le réchauffement faisant disparaitre la banquise arctique, rend l'implantation des plate-formes pétrolières possibles et rend possible l'exploitation des ressources qui vont évacuer la notion de pénurie sans pour autant faire baisser le cour du baril et les bénéfices...
Mais le plus drôle est que les émissions de CO2, des gazs à effet de serres, la destruction de la couche d'ozone dans la haute atmosphère sont dus à la consommation à outrance d'énergies fossiles. Alors les problèmes iront en s'amplifiant, un réchauffement plus important qui permettra l'exploitation du méthane et du butane du du pergosol.
Les conséquences de ce réchauffement, en partie, à cause de ces raisons anthropiques, sont connues, les dégâts qui en découlent également (typhons, orages, inondation, destructions...). Ces couts sont supportés par les états, et non pas, par les compagnies pétrolières. C'est peut être là, le coeur du problème et le nid de nos futures crises de société.

Par ce fait qui n'est pas innocent de la part des Russes. Le Pôle retrouve sa position stratégique dans notre monde globalisé: Qui va s'accaparer ces fabuleuses richesses ? Le drame de Thulé n'aura pas suffis...