vendredi 7 septembre 2007

Universalité humaine


"Au bord du rio"


"Une histoire complète d'un chaman" (sous-tire en anglais)

Que ce soit au plus profond de la densité végétale en cette parallèle médiane de notre monde (équateur), que ce soit en ces immensités achromes au zénith de notre monde (le pôle nord), une présence, l'humain.
Les bonnes intentions, les organismes de défense des communautés indigènes (le développement durable, le commerce équitable) ont pour tout effet une meilleure négation de la différence et de la diversité humaine. On remplace le curare par des carabines, on remplace les chiens par des skidoos, et afin de subvenir à ces nouvelles dépendances, on se prostitue, les corps deviennent des simples marchandises bien moins valables que les gisements de pétrole ou de ressources diverses. Nos bonnes intentions tendent à nier le nomadisme de ces peuples faisant fi des frontières, manifestant ainsi, dans notre conscience paranoïaque un effroi justifiant leur sédentarisation amenée par les dépendances qu'on leur offre avec les meilleures intentions. Alors ces groupes isolés, au sommet de notre monde tombent dans la misère sexuelle: les agressions sexuelles. Les relations contre nature se multiplient apportant son lot d'handicaps et pathologies génétiques optimisant leur disparition sous l'alibi de la dégénérescance et déchéance...

Où que l'on aille en ce monde, il n'y a plus de libertés:
Que ce soit chez nous, où l'hyper-modernité de nos chers politiques sur-médiatisés apportent des nouvelles formes de totalitarismes.
Que ce soit ailleurs, en ces régions sus nommées, où les chamans n'ont plus droit à l'hédonisme séculaire de leurs peuples, mais se doivent de devenir de la main d'oeuvre peu chère sur les derricks et plate-forme nouvellement implantés, ou encore devenir les valets des nantis en mal d'exotisme se déversant par groupes en avions et paquebots divers.
Bien sur, ne soyons pas naïfs, ces peuples ne sont pas plus innocents que nous, ne sont ils pas anthropophages ? n'ont ils pas menés des expéditions meurtrières contre d'autres tribus ? bien sur il est plus aisé de s'émouvoir sur la disparition des pandas et des ours polaires ! Ils ont la blancheur de l'innocence animale.
Avez vous déjà entendu parler dans nos chers 'JT' des expéditions meurtrières menées par des milices d'importants acteurs économiques? afin de les déposséder de leurs territoires ancestraux ? avez vous entendu parler des persécutions par la Perenco sur les shuars en Equateur, de la De Beers au Botswana ? *

Plus de 100 peuples indigènes dans le monde refusent le contact avec l'extérieur, sont ils condamnés pour autant ?

Ces peuples du zénith et de la médiane de notre monde, ont en commun cet hédonisme séculaire, millénaire. Ils sont les seuls à avoir pu assumé leur animalité, leur donnant ainsi la capacité de communiquer avec le monde animal et végétal. Ils n'ont pas eu cette arrogance de mettre une distance entre la nature et leur culture. Doit on notre arrogance romantique à notre chrétienté ? Est ce à ce nom que l'on doit s'évertuer à effacer leur mémoire orale et leur identité? en allant jusqu'à les exterminer?

Et c'est bien là, la seule chose commune à l'humain en ce bas monde, cette nécessité des peuples à dominer d'autre peuples à n'importe quel prix, y compris celui d'hypothéquer l'avenir du monde biologique.
Car cela est sure, en continuant sur cette voie le monde minéral survivra à la disparition de la vie, et notre chère planète deviendra un banal objet de l'espace fait de gaz et de roches. Nos persécutions ne suffisent pas, notre consumérisme hystérique entraine pollutions et troubles climatiques, mais qui subit les effets nocifs de ces troubles ?
Est ce là l'ultime but de la vie ? sa négation ?

* afin de vous informer sur ces persécutions, je vous invite à suivre les bulletins d'informations de survival international

vidéos:
1- femme shiwiar préparant un repas (Valéry Grancher)
2- Scène du journal de Knud Rasmussen (sous-titres en anglais)