vendredi 29 juin 2007

Vernissage "On fait le mur !"


J'ai le plaisir de vous convier demain au vernissage de l'exposition "On Fait le mur!" à l'espace d'art concret de Mouans Sartoux près de Nice (donation Albers - Honegger).
Voilà la première image reçue sur mon téléphone mobile par le commissaire Jean Marc Avrilla de mon installation "Arctic pop !".

Quelques explications sur cette installation:

1- Le choix des logos a fait l'objet d'un travail d'inventaire sur Ny Alesund, seules les logos fortement présents sur Ny Alesund ont été peins: On consomme beaucoup de coca cola, on utilise des appareils sony, nikon, on se déplace avec des snowmobiles yamaha ect... ect...

2- Les bois de rennes, ont fait l'objet nons pas de recherches et de collectes spécifiques, mais ils ont été collectés durant des déambulations dans les glaces arctiques (glaciers, montagnes ect...), lors de plusieurs expéditions en ski de fond (soit des centaines de km parcourus dans les glaces...)

3- Le fait de peindre sur ces cornes collectées, parfois sciées pour enlever les morceaux en décomposition, fait aussi l'objet d'un processus spécifique: J'ai organisé une expédition d'une journée pour remonter le kongsfjorden (le fjord du roi) en bâteau pour accéder glacier du roi, le plus gros glacier de la région, où nous avons effectué une expédition pour collecter de l'eau de ce glacier vieux de 15000 ans avec un géricane de 25 litres. Puis cette eau fût ramenée à Ny Alesund pour servir de diluant à mon acrylique.

Conclusion: Cette pièce ne peut être que produite que là bas, il serait annecdotique de peindre des logos de façon aléatoire sur des bois ;-)

Bref le terme "arctic pop" consiste à utiliser le langage artistique des indigènes de l'arctique qui utilisent pour supports et diluants, les ressources de leurs environnement naturel pour représenter leurs symbologies chamaniques, je questionne ce peut être la "symbologie" de notre société en ces lieux.

Cela vous donne 'ores et déjà un aperçu, je serai présent dès demain et dimanche sur les lieux, je ne manquerai pas de faire de meilleures photos de mes installations, qui seront alors mises en ligne sur ce blog.

Crédit photo: Jean Marc Avrilla
excusez la qualité de l'image il s'agit d'un "mms"

jeudi 28 juin 2007

Tourisme polaire...


L'accélération rapide du tourisme en milieu polaire menace l'environnement

4 juin 2007 – Le tourisme polaire a considérablement augmenté au cours des dix dernières années, ce qui pose de graves questions quant aux éventuelles conséquences négatives pour l'environnement et les populations locales, s'inquiète le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) à l'occasion de la Journée mondiale de l'environnement.
« En Arctique, le nombre de touristes est passé d'environ 1 million au début des années 90 à plus de 1,5 million actuellement », souligne un communiqué publié hier à Tromso en Norvège et à Nairobi.

« En Antarctique, le nombre des touristes sur des bateaux de croisière a augmenté plus de quatre fois dans les quatorze dernières années, et celui des touristes terrestres de plus de sept fois dans les dix dernières années », est-il indiqué.
Dans le même temps, les pratiques de gestion et les infrastructures adéquates en Arctique et en Antarctique ne sont pas suffisantes pour gérer le flot de touristes en augmentation.

L'adoption et l'application de politiques et de programmes appropriés deviennent très pressantes.
Ces thèmes clés sont inscrits dans le nouveau rapport du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE)
Achim Steiner, Secrétaire général adjoint des Nations Unies et Directeur exécutif du PNUE, a souligné que « des régions qui ont été longtemps le domaine exclusif des communauté locales et indigènes ainsi que des scientifiques sont à présent incluses dans les circuits touristiques et les itinéraires des bateaux de croisière » ».
« Le nombre élevé de visiteurs et les activités pratiquées peuvent porter atteinte à la fragilité de certains de ces écosystèmes uniques et biologiquement riches. Cependant, le tourisme est une activité qui contribue à la conservation de l'environnement polaire ainsi qu'au bien-être et même à la survie des communautés locales en Arctique, pour peu qu'il soit géré de manière durable et qu'il engendre des bénéfices partagés de façon équitable », dit-il.
Selon le nouveau rapport, publié conjointement avec The International Ecotourism Society (TIES), il existe de réelles préoccupations quant à la dégradation environnementale en milieu polaire (surtout en Arctique), liées à l'industrie touristique en pleine expansion, particulièrement en ce qui concerne les terres, la faune et la flore, l'eau et d'autres besoins élémentaires.
Le nombre de visiteurs en Arctique ayant à présent largement dépassé celui des populations-hôtes des destinations les plus fréquentées, le maintien des pratiques culturelles locales est en danger et pourrait porter préjudice aux populations locales.
Selon Stefanos Fotiou, coordinateur de ce rapport et responsable du service Tourisme au PNUE, « à l'instar de ce qui se passe dans les îles Galápagos, les revenus touristiques pourraient financer des projets de conservation de la nature en milieu polaire ».
Quant à l'avancement des politiques et programmes du tourisme polaire, Stefanos Fotiou souligne encore que « l'important est d'adopter les bonnes approches face aux différentes situations prédominantes en Arctique et en Antarctique ».
« Ce dont nous avons maintenant besoin pour faire avancer les politiques et programmes pour le développement durable du tourisme polaire est de rassembler les informations existantes et créer de nouveaux outils pratiques, d'offrir un accès facile à ces informations et de mettre en oeuvre des projets-pilote qui contribueront à l'intégration d'un tourisme plus durable en Arctique. En Antarctique, les efforts doivent se poursuivre afin que les activités commerciales ne nuisent aux objectifs du Traité sur l'Antarctique, qui garantit à l'Antarctique le statut de réserve naturelle « consacrée à la paix et à la science ».
Le nouveau rapport publié conjointement par le PNUE et TIES trace les contours des particularités environnementales des régions polaires et décrit les multiples rôles et impacts du tourisme aussi bien en Arctique qu'en Antarctique.

Il décrit l'importance du tourisme polaire, en explique les tendances et les impacts, propose un agenda pour le développement d'un tourisme durable, en souligne les principes et donne des indications et des choix de bonnes pratiques quant à son application, afin de conserver ces étendues sauvages uniques par la régulation et la gestion du tourisme.

source:IPEV
Photo:IPEV

mardi 26 juin 2007

La vie



La vie est comme cette météo capricieuse en nos contrées, nous présentant un climat d'automne en plein été ! Tout allait bien, l'expérience polaire fût grandiose. Hier je travaillais sur les machines pour monter les images de "Geopol". Je rentre chez moi, j'ouvre la porte, le schnauzer nain qui m'accompagne depuis cinq années que j'avais laissé joueur, vient vers moi et se trouve en 1 seconde paralisé du train avant: Plus de réflexe au niveau de ses pattes avant. J'appelle SOS vétérinaire, le veto arrive une heure plus tard, juste pour entendre son dernier battement cardiaque. Il s'en est allé ainsi, avec un AVC (accident vasculaire cérébral). Cela peut paraître ridicule aux yeux de certains, ce n'est qu'un chien ! mais à mes yeux, je ne fais aucune différence entre le règne animal et humain, et il m'arrive souvent de préférer le monde animal qui assume son animalité à ce monde humain qui la refoule. J'avais parlé de cette symbiose homme / chien qui me fascinait au Spitzberg. C'est toujours très douloureux de vivre un tel évènement.
Alors je recevais ce jour d'une artiste norvégienne qui a accompagné mes deux dernières semaines au Svalbard un message: Elle succédait à Espen qui m'avait accompagné les deux premières semaines. Les norvégiens envoient à tour de rôle pour deux semaines, des artistes à Ny Alesund pour une résidence de travail en ces lieux...
Je nourris une correspondance avec ces artistes depuis mon retour, et je recevais en retour de ces mauvaises nouvelles, ces deux très belles photos ...

Montage de l'exposition



J'ai toujours lié les deux projets amazonien et polaire: Ils sont frères....
En effet il s'agit de deux captures spatio-temporelles de deux lieux extrêmes de notre monde, l'équateur et le pôle qui ont le même statut à mes yeux.
Il s'agit d'un "time ready made", où la temporalité des films est corrélée à celle du lieu d'exposition. C'est donc en toute logique que ces deux plans se succèderont à Mouans Sartoux dans l'ordre chronologique, comme un rappel de ce qui précède à la capture de cette temporalité polaire.
Le plan fixe amazonien sera présenté le soir du vernissage, jusqu'à ce que le calcul de la vidéo de 24h00 soit terminé, et ainsi le plan polaire remplacera le plan équatorien.
Pas moins de dix jours de temps de calcul, soient 240 heures sont nécessaires pour 12h00 de vidéo haute définition (sous final cut pro) sur une machine apple. Soient vingt jours et 480 heures de calcul pour 24h00 !!!
Le résultat est simple: un travelling de 360 degrés en 24h00...
Ce simple fait aura nécessité une logistique énorme, une performance physique éprouvante: être isolé et seul pendant 40h00 sans sommeil, en plein milieu d'un glacier arctique par des températures largement négatives. le corps a été mis à l'épreuve, j'ai souffert de douleurs à la limite du supportable, du froid. La moindre erreur et le projet disparaissait ! puis après cela, il y a le de-rushage, pas moins de dix jours ont été nécessaires, et enfin la génération du film, et 20 jours de temps machine...
Ce projet aura tout mis à l'épreuve, tant son auteur que les outils:
Je craignais que sous ce froid la caméra ne résiste pas et soit HS, elle a tenu. Le pied robotisé a énormément souffert lui...
Bref le projet se termine, et j'espère juste que les machines ne flancheront pas. Il sera donc montré et opérationnel d'ici une petite quinzaine.
Dans le deux blogs qui concernent ces deux projets, dont le résultat est simple (un plan), sont des cheminements. L'importance spectaculaire et démonstrative est inversément proportionnelle aux efforts et sacrifices déployés pour y parvenir. Les mauvaises langues diront 'tout ça pour ça' et glisseront sur ce projet de façon tout à fait superficielle. L'enjeu du projet n'est pas dans l'image, mais dans ce qui nourrit l'image, et le chemin parcouru pour cette capture d'un espace et d'un temps, à mes yeux, seuls ces éléments à la limite de l'absurde importent...
A l'inverse du grand spectacle globalisé qui nourrit de plus en plus le monde l'art pour devenir un "arternmaint" (contraction de "art" et "entertainment")...

dimanche 24 juin 2007

Frontières


Dans la région du Svalbard, les notions de territoires, de frontières deviennent totalement ineptes. Bien sur, cette remarque ne concerne que moi, et est totalement subjective, mais toujours est il, qu'il est vraiment difficile, dans un paysage aussi vierge d'avoir une pensée de ce genre. Le Svalbard a une identité nationale, cela va sans dire, quand on voit le mât flanqué du drapeau norvégien en plein coeur de Ny Alesund.
Mais aussitôt, ce village quitté, et que l'on se trouve à Geopol, où dans une des vallées de la périphérie du fjord, la seule frontière qui apparaisse est celle de l'horizon.
L'horizon, cette limite abstraite entre la terre et le ciel, les eaux et le ciel. Et ce qu'il y a de très étrange en ce pays, est que cette limite se dilue très souvent pour dessiner des paysages extrêmement abstraits.

vendredi 22 juin 2007

Ny Alesund



Pour des raisons diplomatiques, je n'ai jamais évoqué dans ces lignes quelle est la vie sociale à Ny Alesund, quand j'y résidais ;-) Je dirai qu'elle est très spéciale à ce lieu...
En effet, nous avons une petite urbanité faite d'une soixantaine de batis hébergeant les résidences et laboratoires d'une vingtaine de communautés scientifiques correspondant à une vingtaine de pays essentiellement européens et asiatiques. Cette communauté est la plus fluctuante:
Les campagnes des scientifiques courrent rarement sur une année: cela va de six à un mois. L'hiver, environ 25 à 35 personnes sont présentes à Ny Alesund, et l'été, la population peut monter jusqu'à 120, 130 résidents. En effet, en été, un grand nombre d'étudiants post-doctorants, doctorants, viennent ici approfondir leurs recherches et rédiger leurs thèses...

Et puis il y a les permanents, ceux qui résident depuis plusieurs années, qui connaissent aussi bien les hivers que les étés. Ils correspondent souvent aux permanents des différentes bases, mais c'est surtout le personnel de la Kingsbay.
La kingsbay est une société largement, voir essentiellement financée par le gouvernement norvégien:
Elle a le monopole sur tout:
- Le port lui appartient, et tous skippers de passage doit s'amender de frais de ports pour le compte de la Kingsbay
- Tous les bâteaux ravitaillant Ny Alesund sont affrêtés par la KingsBay
- Toute l'énergie (électricité, essence, charbons, chauffages de tous les bâtiments) est gérée par la Kingsbay
- Tout les bâtis et les terrains, sont gérés par la Kingsbay, à l'exception de certaines bases appartenant aux nations de tutelle des instituts polaires
- Le magasin, le pub, la poste appartiennent à la Kingsbay
- Le mess (restaurant), et, les repas sont servis par la Kingsbay, et facturés aux différents instituts polaires supportant les équipes de scientifiques. Et ces repas font l'objet de règles strictes (avant l'heure et après l'heure, à 5 minutes près, ce n'est plus l'heure !): Petit déjeuner de 7h30 à 8H30, déjeuner de 12 à 13h00, et dîner de 16H30 à 17H30 (pour le dîner, je ne vous cache pas que j'ai eu du mal à m'adapter...)
- Vous voulez louer un bâteau, un snowmobile (scooter des neiges), un fusil, cela se fait avec la Kingsbay
- Vous voulez vous habiller, c'est la même chose: les vêtements, pull, vestes vendus, sont commercialisés par la Kingsbay
- L'aéroport de Ny Alesund appartient à la Kingsbay
- La compagnie aérienne faisant la liaison entre Longyearbyen et Ny Alesund (hélicoptères, avions dornier) appartiennent à la Kingsbay, les pilotes et contrôleurs aériens sont du personnel Kingsbay.

Bref la kingsbay est omnipotente à Ny Alesund ! Elle fournit également tout le confort aux résidents, et, cela est assez luxueux: Un gymnase couvert avec terrain de basket ball, hockey, salle de musculation, sauna, salle UV, kayak, le tout mis à la disposition des résidents gratuitement.
Même chose pour la salle bibliothèque, la salle vidéo et la salle de billard assez belle, et luxueuse, avec vue sur le Kongsfjorden.

Le pub ouvre le samedi soir de 22h00 à 2H00 du matin, et les résidents se relayent pour gérer les débits de boissons, et les recettes financent toute l'infrastructure généreusement mis à disposition des résidents...

Alors d'où vient la Kingsbay?
Il y a environ cinquante années, et cela, depuis le siècle dernier, Ny Alesund était le lieu d'une exploitation industrielle des gisements de charbons ici présents. Et cette exploitation a été stoppée par un coup de grisou qui a fait un grand nombre de victimes. Alors la Kingsbay a décidé de transformer Ny Alesund en base avancée scientifique et d'assurer tout ce qui est nécessaire à l'établissement de bases polaires d'une vingtaine de pays à Ny Alesund. Ainsi, ils ont conçu et inventé une nouvelle forme de bizness, peu rentable, car ils sont largement financés par le gouvernement norvégien.

Alors quelle peut être la vie sociale dans un tel contexte ?
Grande question !!!

Car on peut dire que chaque équipe nationale est plongée dans ses travaux et optimise au mieux le temps imparti aux campagnes scientifiques. Il existe une très grande émulation et compétition entre différents pays sur certains sujets de recherches, et cela se ressent au niveau social. Les premiers jours, on est totalement isolé, mais il ne faut pas hésiter à aller à la rencontre des autres, et là, une socialisation débute, et cela se fait pendant les repas. Il suffit de s'attabler à chaque table, de chaque pays et de démarrer des conversations les liens se font... Ainsi on parlait de la victoire de Sarkozy ;-(
Et puis parler d'art socialise énormément ;-) suscite la curiosité !
Mon astuce consistait à parler de la couronne tawasap de Pascual (Chef shiwiar) que j'avais amenée avec moi à sa demande, et là, ce simple fait avait provoqué à Rabot la visite d'un grand nombre de personnes curieuses ;-)

Et puis il y a le samedi ! et là tous les gens de passages, de tous pays confondus (les scientifiques) sont surpris par le comportement des permanents de la kingsbay:
En moins d'un heure, ils engloutissent des quantités hallucinantes d'alcool pour se mettre dans des états lamentables. Naturellement, quand chacun doit payer sa tournée, je me retrouvais également dans un tel état ... (j'ai du consommer en deux semaines autant d'alcool qu'en 5 ans !). Et puis le lendemain, le dimanche, tout le monde regarde ses chaussures et personne ne dit mot. Sans dire que la population du restaurant, le dimanche diminue de moitié. Lundi, tout se passe comme si, ce samedi où tout le monde était minable, n'avait jamais existé !
Et puis rebelotte le samedi suivant !
Et ainsi, c'est le rituel du samedi qui provoque des règlements quelque peu surprenants pour des photographes:
Il est interdit de prendre des photos après 22H00 !

-> Car on craint de voir sur internet certaines personnes dans cet état, ainsi, au lieu de responsabiliser les individus quelque peu excessifs on pratique la censure...
Puis je découvrais qu'il y avait une raison politique:
En effet, des photos de beuveries avaient circulé sur internet et avait choqué les institutions norvégiennes qui financent la kingsbay ! et oui une photo prise à 2h00 du matin ne dit pas si elle a été prise à 14H00 ou 2H00 (la lumière ambiante).

Il y a également des règles assez étonnantes qui appliquées ici en nos contrées passerait pour être orientées idéologiquement:
->Il n'y a pas d'unités chirurgicale sur Ny Alesund, donc tous problèmes de santé peut devenir un gros problème...
Ainsi il est interdit d'être enceinte à Ny Alesund, il est également interdit d'être malade...
J'ai vu ainsi un ingénieur norvégien se plaignant chaque matin de son ulcère, se faire remercier, le voir prendre l'avion trois jours plus tard, pour aller trouver un autre job en Norvège à Tromso...

Et puis les armes circulent très librement:
-> On nous explique comment charger une carabine calibre 306 voir 308, on nous fait tirer sur trois cibles, on nous montre un 'power point' sur les ours polaires, et, nous voilà habiliter à se balader avec un tel calibre... je dirai heureusement que les locaux ont le vin bon ! car en discutant avec un scientifique venant d'Alaska, il me parlait des dégâts de l'alcool et des armes à feu dans sa région, et, il se disait être très surpris par cet aspect de Ny Alesund, ce qui alimentait quelque peu ma parano...
Mais d'un autre côté, sans fusil, il est impossible de bouger vu le danger de nourrir des ours polaires !!!
Et là je dois saluer la sagesse des allemands et des français qui mettent sous clefs et dans un coffre fort toutes les armes et munitions seulement accessible du "Station leader" possédant les codes et clefs. Si bien que toutes sorties sont enregistrées, et on doit rendre des comptes au chef pour toutes utilisations des armes et munitions.

Tout cela correspond à des conditions de vie dans un contexte extrême, et tout est lié à un fait précis... Et quiconque aurait une perception superficielle serait profondément troublé...

Mais une fois acclimaté à ce genre de société stricte, repliée sur elle même dans un lieu si extrême, on s'aperçoit que les liens sont très forts et cordiaux. Ainsi, cette ville qui n'en est pas une, oscille entre une utopie scientifique et la prosaïté du comportement humain, du "vivre ensemble". Et le modèle politique qui découle du "vivre ensemble" tel qu'il existe au sein de la kingsbay questionne...
Mais heureusement, les particularismes culturels de chaque pays, font que chaque groupe se forment par langue, et là, à Rabot et à Corbel la convivialité française me sauvait, où la douceur du vivre ensemble sévit pour le plus agréable et en bonne intelligence ;-)

Et peut être m'en voudra t'on pour ce billet et cette vérité ? mais après mon séjour dans une autre communauté humaine dans un autre environnement extrême: l'amazonie; on peut dire que ces environnements conditionnent énormément ces sociétés et communautés:
Ainsi, ce qui me paraissait dur chez les shiwiars, certaines règles de vies, certains rites (ceux du samedi) je les retrouvais ici à Ny Alesund. Finalement l'humain reste un humain quelque soit sa culture, et dès qu'une symbiose forte existe avec un environnement extrême, j'ai l'impression que des modèles politiques se reproduisent.
Ce qui me fait dire que le politique est certainement la chose la moins artificielle, mais un axiome humain:
Deux humains ensembles, isolés en pleine nature, définiront systématiquement un politique fait de règles sociales, de tabous, de rites et de règles de vie...

Je repense à Roland Barthes, quand il parlait de l'ascèse de la vie monastique, découlant d'une idiorrythmie dans des communautés fermées synchronisant les vies de chacun des membres du groupe ("Comment vivre ensemble" Cours au Collège de France). Ce que l'on pourrait prendre pour des dérives idéologiques, relève plus de ce que je qualifierai "d'ideomorphisme", au même titre que l'on fait de l'anthropomorphisme avec de la nourriture, provoquant ainsi un dégoût:
Ainsi quand on me servait en amazonie de la soupe de singe, avec une main recroquevillée dans mon bol, je ne pouvais m'empêcher d'y voir une main d'enfant cuite, au lieu d'y voir de la nourriture, et ainsi le dégoût naissait. Je pense qu'il en va de même avec les modes de vie monastique:
Ainsi on n'est pas surpris si l'on rentre dans une abbaye ou un couvent, et, que l'on nous dit, qu'il est interdit d'être enceinte en ces lieux de vie. Cela paraît normal car cela relève d'un fait culturel. Si on faisait une telle remarque dans nos lieux de vies habituels, cela serait perçu comme une dérive idéologique gravissime. Mais les lieux de vie, les communautés isolées dans ces environnements extrêmes, génèrent ce genre d'ascèse et de règles, toutes liées à des faits précis et relevant d'une forme de pragmatisme; mais notre 'backgroud' culturel et idéologique peut nous pousser vers ce que je qualifierai "d'ideomorphisme", ce qui me pousse à être prudent au regard de la répulsion qui est générée en moi au regard de ces modes de vies...

Effectivement, quand on discute avec les membres de cette communauté, on ne remarque aucun moteur idéologique, aucune intention idéologique quelqu'elle soit. Tous parlent de science, de recherches... et de possibilités de mener ces recherches avec la plus grande sécurité, sureté, efficacité...
Et la comparaison avec les phalanstère de Roland Barthes, n'est pas gratuite, car il apparaît que Ny Alesund est bien une sorte de phalanstère dédié à la science et à la recherche...

Les photos: Un vue de Ny Alesund, le bâtiment de la poste la plus proche du pôle nord au monde !

mardi 19 juin 2007

Kayak


Le kayak semble un sport paisible, et quand on est à bord, un sentiment immense nous envahit devant le gigantisme de la nature. L'eau est à 2° celsius, une erreur peut être fatale.
Dans une telle température on reste conscient 10 minutes, inconscient au bout de 15 et et on est mort au bout de 20 min, et, cela dans les meilleurs des cas. Sinon pour être dans la moyenne, enlevez cinq minutes à chaque tranche.
Et cet équilibre entre contemplation et mort apporte une quiété indiscible...

Le reigne animal


L'archipel du Svalbard et l'île du Spitzberg ont la particularité d'être non seulement la dernière terre avant le pôle géographique, mais aussi d'avoir l'histoire d'une terre sans humanité. En effet les premières visites humaines sur ces terres eurent lieux vers le XVIème siècle pour la pêche ou la chasse...
C'est donc une histoire très récente de 5 siècles sur des millions d'années.
C'était donc un reigne animal, minéral et aquatique (la glace = eau), et à l'époque du carbonifère, une forêt vierge voir une jungle peuplée de différents dinosaures.
De tels territoires sont rares et deviennent d'autant plus intéressants et intriguants.
Et la magie est là, quand après des heures de ski de fond le long des rives du fjord, vous vous apercevez que vous êtes suivi par un phoque barbu nageant à vos côté et curieux... Vous vous dites alors que ce territoire est son reigne et vous êtes un simple intrus cause de sa contamination aux dioxines et mercure.

dimanche 17 juin 2007

La vitesse de progression des glaciers augmentent à cause du réchauffement climatique


La vitesse de progression de centaines de glaciers de la péninsule antarctique a augmenté de 12% entre 1993 et 2003, contribuant à la hausse du niveau des océans, a constaté le British Antarctic Survey (BAS).
Cette étude, dont les résultats sont publiés cette semaine dans le Journal of Geophysical Research, s'est appuyée sur des images satellites de plus de 300 glaciers de la péninsule qui n'avaient jamais été observés auparavant.

« Le réchauffement climatique, qui est déjà responsable de l'augmentation en été de la fonte des neiges et du retrait de la banquise, est la cause la plus probable » de cette accélération, a précisé le BAS, en charge des recherches scientifiques britanniques sur ce continent, dans un communiqué. « La péninsule antarctique a connu l'un des réchauffements les plus rapides sur Terre avec près de 3°C au cours des cinquante dernières années. 87% des glaciers ont diminué au cours de cette période et maintenant nous voyons ces glaciers accélérer », a souligné Hamish Pritchard, responsable du rapport du BAS, cité dans le communiqué.
L'organisme britannique de recherches a estimé que ces résultats fourniraient une image plus claire de l'impact du réchauffement climatique sur les glaciers en Antarctique et en Arctique, et permettraient d'avoir des projections plus fiables en matière de hausse du niveau des mers.
Le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec), a-t-il rappelé, avait indiqué en février manquer de données concernant la hausse du niveau des mers due à l'Antarctique.

La fonte des glaces, thème central de la Journée mondiale de l'environnement célébrée mardi (5 juin 2007), touche la planète dans son ensemble.
Un rapport présenté lundi (4 juin 2007) par le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE) a indiqué que la banquise de l'Arctique avait rétréci de 6 à 7% en hiver et de 10 à 12% en été au cours des 30 dernières années.
Selon ce rapport, la superficie des surfaces enneigées a fondu de 7 à 10% dans l'hémisphère Nord dans la période mars-avril au cours des 3 ou 4 dernières décennies.
Par ailleurs une étude du Centre National de Recherche Scientifique (CNRS) a établi que la fonte des glaces du Groenland, 2e réserve d'eau douce gelée au monde après l'Antarctique, avait accéléré 2 fois plus que prévu jusqu'à présent au cours des 25 dernières années.

Source : AFP

Courrier International hors série Juin - Juillet 2007


Je ne saurais que trop recommander la lecture du dernier hors série du Courrier International de Juin-Juillet 2007:
- De l'arctique à la Terre de feu.
"Fiers d'être indiens"
Vous savez à quel point la cause indigène est chère à mon coeur, à l'heure de la globalisation et de la marchandisation universelle...
Ce numéro représente une brillant exposé lucide sur la condition des indigènes à ce jour, tant sur le plan de la Politique, les identités que la Culture.

Attention !
Le racisme à l'envers ne résoudra rien ! Poser les problèmes d'Amérique latine en terme de race est d'une iresponsabilité insensée... Parler d'indiens purs et de blancs purs est fallacieux !
Lire le texte de Mario Vargas Llosa
La question centrale est d'ordre du "vivre ensemble" et du respect mutuel !

Courrez à votre kiosque !!!

Je vous en parle car, certains d'entre vous ont du s'étonner de l'absence de billets concernant les populations arctiques ... Surtout que ce projet s'est réalisé dans mon esprit dans la suite de l'Amazonie. La raison en est que, dans le Svalbard: Il n'y a jamais eu de communautés indigènes avant l'arrivée de l'homme blanc dans ce monde animal, minéral et de glace...
Mais ce dossier traite des différentes ccommunautés des régions arctiques, du Groenland, du Canada, de la Russie ect... Et les textes, et analyses, ne sont pas moins édifiants !

samedi 16 juin 2007

"On fait le mur !"

La phase 2


De retour à Paris la phase 2 débute:
En effet, il faut désormais dérusher les images des vidéos; et; plus particulièrement celles de l'installation vidéo "Geopol" (24h00 de film en haute définition). C'est un travail colossal, mais presque terminé. En effet depuis trois jours, je n'ai pu mettre à jour ce blog pour cette raison, mais je profite d'un 'break' pour publier ce billet.
Les images sont réussies, je suis heureux, j'ai atteins mes objectifs, et, maintenant, il ne me reste plus qu'à matérialiser ce projet qui sera montré à l'exposition "On fait le mur !" à l'espace d'art concret de Mouans Sartoux (à côté d'Aix en Provence et de Nice). L'exposition sera vernie le 1er Juillet 2007 et se concluera le 6 Janvier 2008.

Le lien se perpétue




Ce matin j'ai eu une suprise! En me levant mon esprit vagabondait toujours dans le Kongsfjorden...
Et une heure plus tard, le facteur me remettait une carte postale énigmatique !
Une carte montrant un renne du Svalbard en contre jour d'une lumière crépusculaire. Au dos un timbre et un tampon de la poste de Ny Alesund, mon adresse en écriture manuscrite gothique, et, sur la gauche un beau smiley ;-)

Je ne sais de qui vient cette carte, mais cela fait chaud au coeur ;-)

mercredi 13 juin 2007

Arctic POP !!!


L'Arctic Pop sévit dans le Svalbard:
Durant mon séjour, je collectais des bois de rennes du Svalbard, j'avais trouvé un cadavre de renne sur une des plages du Fjord. Je l'ai trouvé au début de mon séjour, j'ai attendu 1 mois, afin que les renards nettoyent son squellette. Ainsi j'ai pu récupérer le crâne censé être le coeur de ma future installation...
Mais voilà, je suis parti en oubliant ce crâne derrière la base de Rabot.

Il ne fût pas perdu, l'équipe de "Where is our virginity" a encore frappé et a apporté une digne réponse à ce projet que voilà !
"Virgin Sanity"

par Xavier Frain (caméra) et Catherine Larose le peintre:
Tous deux spécialistes de la pollution au mercure ;-)

L'art et la science font bon ménage ;-)

mardi 12 juin 2007

Adieux


C'est avec une émotion sans limite que je quittais le Spitzberg: Ses horizons et ses lumières m'ont marqué à jamais. Ce désert de roche et de glace vous pousse à l'oubli, de votre vie, de soi, la disparition... Comme dans toutes les natures, des jungles aux déserts, le mariage des 5 élèments vous rappelle votre insignificiance. Le temps se dilate, le soleil ne disparaît jamais, les élèments se dominent les uns et les autres, du solide au liquide, du liquide au gazeux, du minéral à l'organique.... Tous ces équilibres dynamiques, à la fin de l'hiver, vous dévoilent des veines minérales sous les oripeaux d'un linceul blanc sali. Le sol humide et spongieux, vous expose une vie oubliée, faite de végétaux du carbonifère. Malgré ces réminescences, vous tombez sur des traces humaines faites de douleurs et de disparitions: celle des chasseurs, trappeurs, marins audacieux, mineurs et bien d'autres...
Le silence revient toujours, étouffant votre écho et vous apportant la paix. Comme le disait Albert 1er, le Spitzberg semble bien être l'endroit de la douce mort et du sommeil éternel.

lundi 11 juin 2007

Le retour





Beau temps, nous sommes partis à l'heure de Ny Alesund pour arriver à Longyearbyen. Là j'ai essayé d'écourter mon voyage de trois jours à deux jours en tentant de changer les billets avec la SAS. Ils ont fait preuve d'une qualité de service, d'écoute et de compréhension dont les concurrents français devraient s'inspirer !!!
Si bien que je viens d'arriver à Oslo après un départ à 11H45 de Ny Alesund avec une escale de 2h00 à Longyearbyen, où un paysage veiné de blancs et de rouges s'offrait avec ses cicatrices industrielles...
Demain départ pour Paris à 8H00 et arrivée à 10H40 au lieu d'une arrivée Jeudi en début d'après midi.

Ces journées gagnées sont d'autant précieuses que nécessaires à la production de mon installation vidéo qui doit être présentée à la presse dans dix jours !

Les adieux





Hier j'ai organisé une petite soirée à la station allemande de la blue house, afin de faire mes adieux aux équipes et personnels de la KINGSBAY. Ce fut fait par un temps magnifique avec un soleil de minuit digne du midi (les photos ont été prises à 23h45 ! )
J'ai acheté la meilleure bouteille de whisky: Une grande émotion ! surtout quand on fait ses glaçons avec le pic à glace pour briser des morceaux issus d'un gros bloc du kongsfjorden (glacier vieux de 10 000 ans).
Un vrai régal, et ce fut tout en générosité et douceur que nous nous sommes quittés...

Photos de Rainer station leader de l'AWI (Allemagne)

dimanche 10 juin 2007

Kongsfjorden 2





Kongsfjorden






Voilà le dernier jour de mon séjour est là:
- Demain départ pour Longyarbyen,
- Mardi Longyearbyen -> Tromso
- Mercredi Tromso -> Oslo -> Paris
Je vais essayer de voir avec la SAS à Longyearbyen, si il n'y a pas un moyen de tout faire en deux jours.
Bref trois jours et deux nuits d'hôtel pour rentrer !
Si bien qu'hier, une dernière excursion s'imposait, et nous sommes allé à ce fameux glacier du Kongsfjorden:
Impressionant, des parois de glaces de 30 à 40 mètres de haut qui s'effondrent pour former des icebergs. Sans parler de ce ciel gris avec ses nuages inconstants faisant ainsi éclater toute la palette des gris pour l'eau, des bleus pour les glaces, bruns et rouges pour les rochers et montagnes.
Le bruit du craquement des glaces (le glacier avance de plusieurs mètres par jour), la majesté de ces architectures éphèmères nous lancent sans voix...

Ce soir, j'organise une "party" à la "blue house" base allemande pour remercier et dire au revoir à toute l'équipe qui m'a accueilli ;-)

vendredi 8 juin 2007

Réponse à "Where is our mind ?': "Where is our Virginity?"


Les scientifiques travaillent dur sur l'analyse de la virginité polaire: Pollutions, contaminations ect...
En effet, dans l'imaginaire populaire, le monde de glace des pôles est le symbole d'un monde sans présence humaine, un monde vierge. Ce monde monochrome, ce monde blanc, nourrit ces mythes de pureté, largement utilisés par les médias et diverses publicités, dont les pingouins de DARTY...
Mais c'est également un monde minutieusement surveillé, analysé. Il devient alors la représentation même de nos dégâts sur cette nature. Alors que dire? quand au travers d'analyses, on s'aperçoit comme cette équipe, qu'il y a vingt fois plus de mercure ici qu'ailleurs: Dans la neige, la glace des glaciers, dans la chaîne alimentaire arctique. Le rôle des scientifiques est alors de trouver une explication, c'est le travail de cette équipe qui a été interpellée par le projet "where is our mind ?", Voilà leur réponse en vidéo....
Une très belle performance, quand l'art se joint aux sciences ;-)
l'équipe:
- Catherine Larose
- Xavier Fain (le caméra man spécialiste du mercure)
- Raphaëlle Hennebelle

Cette équipe mène une recherche sur la pollution au mercure dans les régions polaires (cf sujet du JT de France 2 du 3.06.07, et, voir le dossier sur le site de l'IPEV)

Invasion de Bélougas





Dans le Fjord près du port, la surprise fût grande, cinq colonies d'une dizaine de bélougas se partageaient les eaux de ces fjord: Le balai des bosses blanches sur cette surface d'acier devenaient ennivrante. Puis ce fût la magie, à mes pieds, un groupe de huit bélougas menèrent leur danse et quelle grâce, quelle beauté !
Ils mesurent entre quatre et cinq mètres de long, et pèsent entre 1 et 1,5 tonnes.
Mais la légèreté avec laquelle ces petites baleines se déplacent jusqu'aux plages du Fjord a quelque chose d'iréel...

Mais très vite je revins à la réalité quand je sentis un petit choc sur mon télé-objectif sur le bastingage du hors bord où je m'étais posté: le mal était fait, j'avais ébréché le rebord en plastique du télé, mais le système optique n'est pas atteint. Dépité je rentrais à l'atelier recoller le morceau...

NIKON


J'ai le plasir de lvous annoncer ce jour, l'ouverture de l'exposition de mes photos sur le site de NIKON EUROPE
Toutes les photos ont été prises pendant mon séjour à Ny Alesund avec un reflex D80.

Je vous invite à venir voir ce carnet visuel ;-)

Bernache monnette



Hier dans la nuit, au soleil de minuit, je décidais de prendre l'air. Le village est déserté de toutes visites humaines, et reçoit d'autre visiteurs non visibles la journée. Mon départ approche, et au cours de mes déambulations, je pensais à mon retour à Paris, car, (comme on plaisante ici, à mon sujet, "parce qu'à Paris..." avec un accent norvégien très fort) le temps commence à être long, et la seule occupation devient l'observation.
Au détour d'un baraquement je suis tombé sur ces Bernaches qui avaient l'air fort mondaines.

jeudi 7 juin 2007

Biennale de Venise 07 - 1


Le lien a bien eu lieu via skype ce jour à 17h15 avec la biennale de Venise et plus particulièrement le projet de Vincent et Feria "Exploratorium V0.2" sur le pavillon du Venezuela. Ce pavillon invitait à ce moment le pavillon de Tahiti, demain cela sera le tour de L'Irak est une université globale est en cours de création ;-)
On m'a demandé promptement de faire une performance avec ce que j'avais sous la main de caractéristique de l'arctique, ce fut chose faite avec une de mes cornes peintes des logos "google" et "lynx" (marque de snow mobile très utilisée ici)...

Une petite pensée fut ainsi faite à un certain Josef (nous sommes dans une base franco - allemande !) ;-)

Demain: une nouvelle connexion sera faite demain à 16H00 de Venise, soyez nombreux !!!

Renards polaires






J'avais expliqué dans mon billet concernant les sternes arctiques à Ny Alesund, que les renards commençaient à envahir le village scientifique pour les mêmes raisons que les sternes:
L'absence de prédateurs, et la certitude d'y trouver de la nourriture en abondance.
Aujourd'hui j'ai eu droit à cette brève rencontre:
Il doit peser 1,5 kg, il semble mal en point avec son pelage mixant fourrures d'hiver et d'été. En Hiver il a un pelage angora blanc lui donnant une majesté, pour, l'été se retrouver avec un pelage brun, gris. Mais en y prêtant attention, on s'aperçcoit que sa fourrure actuelle lui procure un parfait camouflage en cette période de débacle, où la toundra est veinée du blanc des neiges et glaces qui fondent...

Je me dirigeais vers le pub du village, et voilà que je vois cet animal s'approcher du bâtiment, il a reperé un nid de sternes arctique... Il s'est avancé jusqu'à sa cible sans se démonter, tout en m'observant, et en marquant différents arrêts pour me faire face...

Ma bière bue, je me retournais à Rabot, pour préparer mon lien skype de ce soir avec le vernnissage de la Biennale de Venise à 17H00: Soyez nombreux sur le pavillon du Venezuela, Un projet nommé Exploratorium V0.2 de Françoise Vincent et Elohim Feria

mercredi 6 juin 2007

Biennale de Venise 2007


Demain rdv à Venise !
Un lien est établi pendant le vernissage de la biennale de Venise entre la station Rabot de Ny Alesund et le pavillon du Venezuela à la Biennale de Venise !
Une performance skype aura lieu !

Soyez nombreux et supportez les vénézueliens !!!
un projet de Françoise Vincent et Elohim Feria: Exploratorium V0.2

Demain 17H00, (heure de Venise) pavillon du Venezuela, Biennale de Venise, Venise, Italie

-> Pour les français une autre nouvelle:
Demain 7 Juin 2007, connectez vous sur la chaine câblée "Voyage" Canal satellite, regardez l'émission 'Blog story' à 20H15: Ils me consacrent un sujet de 20 minutes sur mes projets amazoniens et polaires

Bélouga




La vision de bélougas dans cette région est un moment de magie ! Depuis que je suis ici, on les attend, tous les océanographes de Ny Alesund parcourent le fjord sans succès, puis le moment magique...
Au déjeuner au travers de la véranda du restaurant, une rumeur court, les bélougas sont là, toute la communauté quitte sa table et court à l'étage faire la queue derrière le télécospe: Ils sont bien là...

On court tous au port, et le balet commence, des reflets jades dessinent des veines sous l'acier du fjord et une bosse balnche rosée apparaît, puis deux, trois, six, huits ! et une deuxième colonie suit, avec les femelles et leurs petits qui sont eux tous gris.

Cela s'est passé il y a vingt minutes, il est 14h20.

Ainsi va la vie au Spitzberg