mardi 12 juin 2007

Adieux


C'est avec une émotion sans limite que je quittais le Spitzberg: Ses horizons et ses lumières m'ont marqué à jamais. Ce désert de roche et de glace vous pousse à l'oubli, de votre vie, de soi, la disparition... Comme dans toutes les natures, des jungles aux déserts, le mariage des 5 élèments vous rappelle votre insignificiance. Le temps se dilate, le soleil ne disparaît jamais, les élèments se dominent les uns et les autres, du solide au liquide, du liquide au gazeux, du minéral à l'organique.... Tous ces équilibres dynamiques, à la fin de l'hiver, vous dévoilent des veines minérales sous les oripeaux d'un linceul blanc sali. Le sol humide et spongieux, vous expose une vie oubliée, faite de végétaux du carbonifère. Malgré ces réminescences, vous tombez sur des traces humaines faites de douleurs et de disparitions: celle des chasseurs, trappeurs, marins audacieux, mineurs et bien d'autres...
Le silence revient toujours, étouffant votre écho et vous apportant la paix. Comme le disait Albert 1er, le Spitzberg semble bien être l'endroit de la douce mort et du sommeil éternel.

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