jeudi 28 juin 2007
Tourisme polaire...
L'accélération rapide du tourisme en milieu polaire menace l'environnement
4 juin 2007 – Le tourisme polaire a considérablement augmenté au cours des dix dernières années, ce qui pose de graves questions quant aux éventuelles conséquences négatives pour l'environnement et les populations locales, s'inquiète le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) à l'occasion de la Journée mondiale de l'environnement.
« En Arctique, le nombre de touristes est passé d'environ 1 million au début des années 90 à plus de 1,5 million actuellement », souligne un communiqué publié hier à Tromso en Norvège et à Nairobi.
« En Antarctique, le nombre des touristes sur des bateaux de croisière a augmenté plus de quatre fois dans les quatorze dernières années, et celui des touristes terrestres de plus de sept fois dans les dix dernières années », est-il indiqué.
Dans le même temps, les pratiques de gestion et les infrastructures adéquates en Arctique et en Antarctique ne sont pas suffisantes pour gérer le flot de touristes en augmentation.
L'adoption et l'application de politiques et de programmes appropriés deviennent très pressantes.
Ces thèmes clés sont inscrits dans le nouveau rapport du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE)
Achim Steiner, Secrétaire général adjoint des Nations Unies et Directeur exécutif du PNUE, a souligné que « des régions qui ont été longtemps le domaine exclusif des communauté locales et indigènes ainsi que des scientifiques sont à présent incluses dans les circuits touristiques et les itinéraires des bateaux de croisière » ».
« Le nombre élevé de visiteurs et les activités pratiquées peuvent porter atteinte à la fragilité de certains de ces écosystèmes uniques et biologiquement riches. Cependant, le tourisme est une activité qui contribue à la conservation de l'environnement polaire ainsi qu'au bien-être et même à la survie des communautés locales en Arctique, pour peu qu'il soit géré de manière durable et qu'il engendre des bénéfices partagés de façon équitable », dit-il.
Selon le nouveau rapport, publié conjointement avec The International Ecotourism Society (TIES), il existe de réelles préoccupations quant à la dégradation environnementale en milieu polaire (surtout en Arctique), liées à l'industrie touristique en pleine expansion, particulièrement en ce qui concerne les terres, la faune et la flore, l'eau et d'autres besoins élémentaires.
Le nombre de visiteurs en Arctique ayant à présent largement dépassé celui des populations-hôtes des destinations les plus fréquentées, le maintien des pratiques culturelles locales est en danger et pourrait porter préjudice aux populations locales.
Selon Stefanos Fotiou, coordinateur de ce rapport et responsable du service Tourisme au PNUE, « à l'instar de ce qui se passe dans les îles Galápagos, les revenus touristiques pourraient financer des projets de conservation de la nature en milieu polaire ».
Quant à l'avancement des politiques et programmes du tourisme polaire, Stefanos Fotiou souligne encore que « l'important est d'adopter les bonnes approches face aux différentes situations prédominantes en Arctique et en Antarctique ».
« Ce dont nous avons maintenant besoin pour faire avancer les politiques et programmes pour le développement durable du tourisme polaire est de rassembler les informations existantes et créer de nouveaux outils pratiques, d'offrir un accès facile à ces informations et de mettre en oeuvre des projets-pilote qui contribueront à l'intégration d'un tourisme plus durable en Arctique. En Antarctique, les efforts doivent se poursuivre afin que les activités commerciales ne nuisent aux objectifs du Traité sur l'Antarctique, qui garantit à l'Antarctique le statut de réserve naturelle « consacrée à la paix et à la science ».
Le nouveau rapport publié conjointement par le PNUE et TIES trace les contours des particularités environnementales des régions polaires et décrit les multiples rôles et impacts du tourisme aussi bien en Arctique qu'en Antarctique.
Il décrit l'importance du tourisme polaire, en explique les tendances et les impacts, propose un agenda pour le développement d'un tourisme durable, en souligne les principes et donne des indications et des choix de bonnes pratiques quant à son application, afin de conserver ces étendues sauvages uniques par la régulation et la gestion du tourisme.
source:IPEV
Photo:IPEV
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