Point d'images figurant le temps, le temps est un cercle, le cercle est une ouverture, un cycle, un champ. Le pôle nord, est un cercle au 80 degré nord, zone de grand froid, de temps divers:
- Le temps géologique où dans les terres du Svalbard, tout rappelle des natures perdues, figées: Les forêts fossilisés, les cadavres gelés des baleiniers dans des cercueils ouvert à la blancheur mortelle. Les squelettes blanchis des bélougas, phoques, morses. Les vertèbres abandonnées et arrogantes. Les roches schisteuses plissées cisaillant les éléments, déchirant les nuages du haut de leurs éternités passées. Les glaces plissées et mordorées creusant les fjords. Les côtes gangrénées et érodées par les flots aciers...
- Le temps corporel, criant de douleur sous l'agression des rhumatismes, quand les températures montent au dessus de zéro. Cette humidité moisie et froide qui ronge toutes les chairs pour faire greloter, frissonner. Le froid négatif qui provoque des douleurs affreuses à l'extrémité des doigts pour provoquer des frissons douloureux dans les membres. Ce froid coupant, cisaillant par traitrise la peau à la commissure des yeux, et dans les divers plis de notre corps...
- Le temps solaire qui étire les nuits et les jours pour les rendre interminables et insupportables. Ce jour sans fin qui interdit le sommeil et les rêves. Cette lumière blafarde qui aveugle et rappelle la course de notre planète autour du soleil...
- Le temps de la terre, qui vous expose une terre dénuée d'humanité où les hommes sont des intrus. Ce temps qui vous pousse au mystique par le silence écrasant et la contemplation des lieux qui vous condamnent.
- Le temps animal quand par la majesté d'un ours polaire dressé vous fixe dans les yeux avec une expression si humaine, vous invitant presque à vous cajoler dans son pelage quand d'un coup de patte il peut vous arracher la tête. La virtualité de sa présence entaillant votre dos du poids d'une carabine de calibre 308 vous torturant pendant vos déplacements . Le temps d'un souffle entendu, celui de la respiration d'une baleine dans cette immensité silencieuse. ce souffle qui suspend le temps sous un ciel acier en déformant une surface miroir.
Tous ces temps inhumains qui vous rappellent l'incongruité de votre présence et la stupidité des explorateurs nantis puant le fauve que vous croisez en ces lieux. Ces gens qui portent leurs souffrances, et puanteurs comme des trophées de leur masochisme transformé en exploits. Ces pseudo explorateurs marchant sans but si ce n'est celui d'emprunter les pas des récits héroïques des temps des origines de notre modernité !
C'est de tous ces temps que mon installation vidéo essaye de rendre compte, par une image semblant fixe, dont la lumière ne change pas, mais fait un tour d'horizons en 24 malheureuses heures...
lundi 3 septembre 2007
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire