samedi 30 août 2008

"Global warming: New capitalism opportinities"


"Global warming: New capitalism opportunities...", Oil and 24K gold leaf on canvas 116*89 cm. August 2008.

Quand je lis les programmes de Mac Cain et de Sarah Palin...
Sarah Palin qui veut fermer les dernières réserves arctiques d'Alaska, pour permettre des forages, ou encore construire le plus long oléoduc du monde qui traverserait la totalité de l'Alaska et du Canada, afin de permettre les USA d'échapper de leur dépendances énergétiques vis à vis des pays saoudiens...
Je me dis que très bientôt, sitôt, les complexes énergétiques construits, l'arctique déjà bien globalisé (sorte d'hyper occident), sera le lieu de nouvelles urbanités non sans enjeux commerciaux...
L'arctique, le nouveau terrain ludique de l'hyper-capitalisme ? Le réchauffement global faisant fondre les calottes glaciaires sont de nouvelles opportunités de forages à moindre coûts....

Valéry Grancher

mardi 22 juillet 2008

Everest

Le projet de Ny-alesund est le deuxième volet d'un projet en trois parties:

- La ligne de l'équateur
- Le Pôle Nord
- Le sommet du monde

En fait ce projet global est dédié aux extrêmes de notre monde, autant le "shiwiars project" fût une incursion au delà de l'occident au plus profond de la jungle amazonienne; l'expédition polaire fût une plongée dans l'hyper-occident; qu'en sera t'il du sommet du monde ?
Il s'agit en terme d'artistique d'aborder la monumentalité d'une autre façon, en éprouvant tout simplement la monumentalité de notre monde, physiquement et mentalement.
En toute logique mon projet projet sera l'ascension du Mont Everest, et clôturera cette série de trois expéditions extrêmes. Une critique a écrit cela à mon sujet:

"très belle métaphore ce que est un artiste et l'art aujourd'hui....une sorte de sport extrême ;)
alors là, c'est clair que tu peux devenir le fondateur de "l'art extrême" ou "l'arte aventura" [c'est l'arte povera postmoderne et postdigitale...:))" Vesna Gerintes

Cette plaisanterie m'a fait sourire mais néanmoins une chose est pertinente: Le regard sur le monde devient un exercice extrême, métaphore de l'ART.

Bref en avant goût je vous offre ce magnifique panorama du toit du monde:




Vue panoramique depuis le sommet de l’Everest, un avant goût de ma future installation.
Simulation faite à partir de la vue panoramique depuis le sommet de l’Everest - aimablement de ©Roderick Mackenzie

Aussi si vous êtes désireux de supporter ce projet financièrement, contactez moi: Plus de 100 000 euros à rassembler...
Evidemment toute aide sera compensée par une contre-partie artistique offerte (édition, oeuvres) définie au regard du montant versé...

mercredi 25 juin 2008

Nouvelles Photos

Voilà quelques nouvelles photos de mon exposition à la "Dégelée Rabelais" au Musée des Beaux Arts de Nîmes...
Photos prises par Sabrina Ambre...




Des 'close up' de Arctic Pop...



A gauche "Arctic Pop" et à droite "Geopol"

dimanche 8 juin 2008

"La grande dégelée Rabelais"



"Arctic Pop !" Bois de rennes du Svalbard et liquitex diluée avec de l'eau de 15000 ans issue des glaciers environnant les lieux de collectes de ces bois...





L'installation "Geopol" avec derrière l'atrium du musée des Beaux Arts de Nîmes avec des Natoire en arrière plan...


Dans cette image, vous apercevez en haut au centre au travers de la lucarne "Artic Pop" qui se trouve dans une salle donnant sur l'atrium où vous apercevez un très beau Natoire et le public...

Je reviens ce jour de Montpellier où a lieu l'une des plus émouvantes et belles manifestations d'art contemporain cet été en France, je parle de "La Grande dégelée Rabelais": Manifestation organisée par le FRAC du Lanquedoc Roussillon qui nous a fait passer deux jours divins d'expos en expos....
"Voyage horrifiques et espovantables en réseaux numériques..." est l'une d'elle et se tient au Musée des Beaux Arts de Nîmes.
Ce sont deux pièces de ce projet qui y sont montrée: "Arctic Pop !" et "Geopol"...

Cliquez dans les clichés pour les agrandir...

NB/ Je rappelle que toutes ces pièces montrées ont pu être produites avec le support de l'IPEV (Institut Polaire Paul Emile Victor)

vendredi 30 mai 2008

Metropolis - ARTE / Musée des Beaux Arts de Nîmes

Voilà une année que je suis parti au Svalbard et l'équipe de Métropolis, la fameuse émission d'Arte m'avait suivi...
Voilà enfin la vidéo de cette émission telle qu'elle fût diffusée en Juillet 2007 :




J'en profite pour vous annoncer ma prochaine exposition au Musée des Beaux arts de Nîmes:

Le fonds régional d'art contemporain Lanquedoc - Rousillon organise un grand événement dédié à Rabelais "La grande dégelée Rabelais" avec plus de trente expositions d'art contemporains dans la région. Et cela du 7 Juin au 27 Septembre 2008...
"Voyages espovantables et horrifiques en réseaux numériques" est l'une d'entre elles et aura lieu au musée des Beaux Arts de Nîmes. Cette exposition met en regard ls obsessions de Rabelais avec celles de notre monde global du XXI siècle (nouveaux médias). Une mise en regard est effectuée avec des oeuvres de l'époque de Rabelais et d'autres issues de ces dernières années.
Ainsi un mix sera effectué entre la collection permanente allant du XIV ème siècle et XIX ème siècle et celles des artistes suivants:
Michel Blazy, Alain Clairet et Anne-Marie Jugnet, Claude Closky, Miltos Manetas...

Mes oeuvres qui seront présentées sont les suivantes:
"Geopol 79.55° Nord / 12.35° Est"; "Arctic pop", et "webscape" (internet installation 1998)

Au plaisir de vous y rencontrer:

Vernissage:
Date : samedi 7 juin 2008
Heure : 16:00 - 22:00
Lieu : Musée des beaux arts de Nîmes
Adresse : Rue de la cité Foulc
Ville : Nîmes, France

vendredi 16 mai 2008

Nunavut (Kronos Quartet and Tanya Tagaq)

Je viens de découvrir ce projet par Kronos Quartet et je ne peux m'empêcher de la partager avec vous:



Quand des formes culturelles premières rencontrent des formes contemporaines, que ce soit en musique ou en arts plastiques, le résultat est souvent intense humainement...

Des chants de gorge arctiques mêlés au sonorités des cordes, époustouflant !

mardi 29 avril 2008

Aurores Boréales




Je ne désespère pas de retourner au Svalbard cette fois durant la nuit polaire, afin de réaliser des travaux sur les aurores boréales, qui ne sont pas dénuées de charges symboliques, et qui ont aussi une étrange résonance avec notre monde médiatique: En effet comme je l'ai déjà expliqué sur ce blog, les aurores boréales ne sont ni plus, ni moins qu'un écran cathodique naturel !

Bref, au delà de cela, voici une publication de l'IPEV sur les dernières analyses de ces phénomènes qui ne sont pas dénués d'intérêt:

"Une équipe internationale conduite par un chercheur du CNRS appartenant au LPG [1] (INSU - CNRS - Université Joseph Fourier) vient d'observer pour la première fois un phénomène de polarisation de la lumière provenant de la haute atmosphère boréale. Ces observations, réalisées dans la zone aurorale, sur l'île de Svalbard en Norvège, ouvrent de nouvelles perspectives : analyse fine de la structure atomique de l'oxygène, détermination des variations de la concentration de l'atmosphère en fonction de l'activité solaire, analyse du comportement du champ magnétique interplanétaire autour de Vénus et Mars, ...

En astronomie, les observations sont presque exclusivement basées sur l'analyse de la lumière émise ou diffusée par le corps étudié. Un des paramètres de la lumière couramment utilisé est sa "polarisation", qui mesure la manière dont varie la direction du champ électrique associé à l'onde lumineuse le long de son trajet. Observer la polarisation permet d'affiner les caractéristiques de la source de lumière et de son environnement.

[...]

Les astrophysiciens de Grenoble ont développé une collaboration avec des collègues d'Oslo et du Svalbard pour mener à bien une campagne d'observation. L'île du Svalbard, à 79° de latitude nord, a été choisie car ce site permet des observations en continu pendant la nuit polaire en hiver. Un petit télescope a été construit par les Norvégiens pour réaliser l'observation. Les observations ont été conduites en décembre 2006-janvier 2007, et en décembre 2007-janvier 2008 avec un nouveau télescope plus performant.

Aurore boréale avec l'émission principale de l'oxygène dans la raie rouge © Guillaume Gronoff LPG-OSUG-INSU

Retrouvez l'intégralité de ce communiqué de presse sur le site de l'INSU

Source : Polarization in aurorae : a new dimension for space environments studies. J. Lilensten, J. Moen, M. Barthélemy, R. Thissen, C. Simon, D. A. Lorentzen, O. Dutuit, P. O. Amblard, F. Sigernes. Geophysical Research Letter, 2008.

[1] LPG : Laboratoire de Planétologie de Grenoble (CNRS - Université Joseph Fourier ; Observatoire des Sciences de l'Univers de Grenoble - INSU) "

lundi 14 avril 2008

"Arctic vanitas !"












"Arctic Vanitas !" acrylic sur crâne en résine, fourrures de rennes du Svalbard. 04/2008


La dégradation environnementale de l'arctique est la condamnation de l'hyper-capitalisme:
En effet sous la pression des enjeux monétaires et énergétiques, les effets de la fonte de la calotte glacière ne se limiteront pas seulement au nouveau dessin de nos côtes, mais aux nouveaux flux migratoires, aux nouvelles pénuries et guerres qui leurs seront liées sans parler des futures récessions économiques dont on commence à avoir un aperçu...

Finalement, ce 21ème siècle est un siècle "shuffle" comme la fonctionnalité de l'une ses icônes nommées i-pod, ou encore google:
- Google analyse une réalité médiatique d'un mot pour afficher une liste de résultats. Collage sémantique sans hiérarchie mêlant Britney Spears avec la dernières publications de Jameson et pour finir les chutes de valeurs à Wall Street.
- La fonction "shuffle", colle bout à bout des morceaux musicaux sans discrimination de dates et de genres...

Tout cela m'intéresse hautement dans la façon dont je réalise mes peintures, installations et agencement d'objets... Nulle hiérarchie dans les images, 'mix' des signes et références. Utilisation des médias du 'Grand Art' comme terrain de citations. Je fais de l'art "shuffle" ...

lundi 31 mars 2008

Disparition de la banquise au Svalbard


Le Svalbard lieu de mon séjour est également touché par la fonte de la banquise...

L’Institut Polaire Norvégien a déclaré que la banquise autour de l’île Hopen au sud-est de l’archipel du Svalbard s’était amincie de plus de 40 cm au cours des 40 dernières années.

L’étude du Norwegian Polar Institute est la première étude à long terme de l’épaisseur de la glace dans la mer Barents. « Depuis l’année 2000, l’épaisseur de la mer de glace n’a jamais dépassé un mètre à Hopen, et les températures locales de l’air et de l’eau ont également augmenté » a indiqué l’Institut dans un communiqué.

L’étude a été publiée dans le journal Geophysical Research Letters.

Source IPEV

Effondrement d'une plate-forme glaciaire en Antarctique



Effondrement d'une plate-forme glaciaire en Antarctique
Des images satellites ont montré qu’un grand morceau de l'ice-shelf* de Wilkins a commencé à s’effondrer dans la région de la péninsule Antarctique.

Ce phénomène menace la stabilité de la plateforme glaciaire vieille de plusieurs centaines d'années. « Bloc après bloc, la glace s’effrite et tombe dans l’océan » a declaré Ted Scambos, scientifique au Centre de Données National pour la Neige et la Glace aux Etats-Unis (National Snow and Ice Data Center - NSIDC). D’après les images satellites du NSDIC et de la NASA, la zone d’effondrement représente environ 405 km² de l'ice-shelf de Wilkins qui mesure au total 13.680 km².

Le décrochage d'un iceberg de 41 km de long sur 2,5 km de large le 28 février aurait amorcé cet effondrement. Pour les scientifiques du NSDIC, du British Antarctic Survey (BAS) et du National Cheng Kung University (NCKU) de Taïwan, ce phénomène serait une preuve de l'effet du réchauffement climatique dans cette région de l'Antarctique.

Cette série d'images satellite montre le début de l'effondrement de l'ice-shelf de Wilkins (© NSDIC/NASA).

* Plateforme de glace d'eau douce provenant du continent (calotte glaciaire) et flottant sur la mer.
Informations

Publication
Le 26/03/2008
Catégorie
Publications
Site web
Antarctic Ice Shelf Disintegration Underscores a Warming World
Source
http://www.ipev.fr

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mercredi 19 mars 2008

Arc'en pôle




Bonjour,

Dans le cadre de l’Année Polaire Internationale l’association Arc’en Pôles, en collaboration avec extraPOLations, organise à la MJC La Paillette un événement sur le thème : la vie aux pôles face au réchauffement climatique.
Nous sommes heureux de vous y inviter.

Au programme :


> du 25 mars au 5 avril 2008 : une exposition d’art contemporain à la Galerie du Lavoir

Vernissage le mercredi 26 mars 2008 à 19h (performances-connexions avec Caracas par le groupe de recherches ExtraPOLations)

> le jeudi 3 avril 2008 à 17h30 : une conférence-table ronde en présence de :

- Marc LEBOUVIER (Ingénieur de Recherche au CNRS-Programme 136 de l'Institut Polaire Français Paul Emile Victor)
- Marine SOYER (Spécialiste de la langue et de la culture Inuit)

Entrée libre. Galerie du Lavoir. MJC-La Paillette, Domaine St Cyr, rue du pré de bris, 35000 Rennes
(Bus 11,16,53 : arrêt Louis Guilloux)

Nous nous tenons à votre disposition pour toute information complémentaire.

En espérant vous compter parmi nos visiteurs, veuillez recevoir nos cordiales salutations.

extraPOLations

Contact : extraPOLations
extrapolations@gmail.com
www.uhb.fr/alc/extrapolations/

Camille Morvan
06 98 25 03 80

mercredi 30 janvier 2008

Quelques détails sur l'exposition de Lincart

Une petite vidéo du vernissage :



Vous trouverez ci-après mes commentaires personnelles sur mes pièces réalisées dans le cadre de l'année internationale polaire et de ma résidence dans la base Charles Rabot à Ny Alesund de l'institut polaire Paul Emile Victor. En effet quelques unes sont présentées dans mon exposition personnelle à la galerie Lincart de San Francisco du 8 Janvier au 9 Février 2008:

1- "Polar liberal landscape"


Cette peinture représente une vue aérienne de la banquise arctique, telle qu'on peut la voir avec 'google earth':
Cette banquise disparait peu à peu sous la pression du réchauffement climatique. On y voit deux pas humains tâchés de sangs laissant supposer que cet humain blessé regarde un iceberg dériver dont les fissures sont comblés d'or et de diamant.

Notre biotope se meurt sous la pression de notre consumérisme inconsidéré des ressources minières. Cette nature saigne sous les pas de notre hyper-modernité et nous condamne. Les Grand groupes du secteur de l'énergie comme TOTAL, GAZPROM voit dans la fonte des calottes glaciaires arctiques une fabuleuse opportunité: Elles auront désormais accès à d'immenses réserves de pétroles, gaz, or et diamants qui étaient inaccessibles jusqu'à ce jour.
Cette pièce traite de ce sujet...

2- "80 Hg."


Cette pièce montre un paysage du fjord kongsfjorden au Spitzberg en Arctique.Il se trouve à la limite du pôle nord au 79° Nord et 12° Est.
Le signe 80hg est le symbole du mercure dans la table de Mendelev. C'est le quatre vingtième élément de cette table.
Dans ce paysage supposé vierge, on y trouve une pollution au mercure vingt fois plus importantes qu'en nos contrées.
J'ai voulu représenter ce paysage magnifique souillé par notre arrogance technologique.

3- "FLICKR: North Pole horizon 80° North"


Quand j'étais au Svalbard, j'ai photographié l'horizon en direction du point Pôle Nord. J'ai 'uploadé' cette photo dans mon album flickr. Par ce geste, j'ai pris conscience que le web, en plus de re-définir par son iconologie un nouveau type de nature morte, il pouvait aussi par cette même iconologie re-définir le paysage.
Alors j'ai décidé de traiter cet écran internet comme un paysage.

4- "Dioxyne in Lowenbreen"


Nous pouvons ici, voir un magnifique paysage à Lowenbreen au Spitzberg (svalbard). On y voit des skidoos et des scientifiques. Ils apparaissent comme des petits 'playmobiles' dans cette immensité de glace. Ils font des analyses sur des échantillons de neige. Il y ont découvert des dioxines.
Ces dioxines ont également contaminé toute la chaine alimentaire allant du crill aux grands prédateurs tels que l'humain. Ils sont la cause de plusieurs pathologies dans des communautés indigènes au Groenland. C'est pourquoi, au bas de cette peinture apparait un symbole chimique représentant la formule d'une des plus redoutables dioxines.

5- "Jivaros soul at north pole"


En 2005 Pour mon exposition personnelle au Palais de Tokyo à Paris en Novembre, j'avais eu à faire une expédition en amazonie profonde en Equateur afin de produire un projet artistique avec une tribu jivaro nommée shiwiar. Cette communauté avait la particularité d'utiliser internet afin que notre monde sache qu'ils existent et vivent à la frontière du Pérou et de l'Equateur sur d'immenses réserves de pétroles. Ils y subissent des pressions et persécutions de compagnies comme la Perenco, Shell et Total...Ils se battent pour racheter leurs territoires ancestraux.
J'ai ainsi vécu une dizaine de jours dans cette communauté et mon quotidien est relaté dans ce blog:
http://www.theshiwiarsproject.org

Je suis devenu très proche du shaman qui était également mon traducteur et guide. Lors de sa dernière visite à Paris, il a su que je partais vers l'Arctique, il m'a alors confié sa couronne de plume afin que je l'amène avec moi et que je la porte au 80 degré nord limite du pôle nord. Pour lui cette couronne était son esprit, et ce geste était motivé par une holistique qui lui est propre. Il voulait établir un lien spirituel avec les deux extrêmes de notre monde: Le Pôle et la ligne d'équateur. Je m'exécutais volontier du fait que je pensais moi même ces deux expéditions comme un dyptique.

Conclusion:
Comme vous pouvez le noter l'objet de cette exposition de peinture n'était pas seulement de peindre les sujets propres au 21 ème siècle, mais aussi de traiter de l'écologie humaine dans son biotope au travers de ses technologies (et leurs conséquences):
Comment ces technologies affectent notre environnement, notre perception et phénoménologie.

mercredi 16 janvier 2008

Exposition personnelle à San Francisco



J'ai le plaisir de vous présenter un cliché de mon exposition personnelle à la galerie Lincart de San Francisco, USA. Vous pouvez y voir des peintures produites suite à mon expédition dans le Svalbard, ainsi sur la colonne de droite on peut apercevoir les peintures suivantes de haut en bas:

- "80 HG"
- "North pole horizon"
- "Dioxine in Lowenbreene"

Et enfin sur la gauche, après la deuxième colonne de peintures en partant de la droite (série de 'google painting'), on peut voir en avant dernier, un petit format. Il s'agit de :

- "Liberal polar landscape"

Cette exposition a débuté le 8 Janvier, été inaugurée le 10 et se finira le 9 Février 2008.

dimanche 23 décembre 2007

"Liberal polar landscape"



"Liberal polar landscape", liquitex, 1 zirconium de 1 ct, feuille d'or 24 ct, sur panneau de bois (65 * 54 cm) 22.12.2007.

Que deviennent les paysages polaires sous les pas ensanglantés de notre Hyper-capitalisme global ?

Valéry Grancher

samedi 22 décembre 2007

"Geopol"



Voilà un cliché d'une des versions de "Geopol" qui est une 'single channel video installation' de 24h00.
En effet cet écran agit comme une fenêtre atypique, car l'horizon défile très lentement en 24h00, de sorte qu'un travelling de 360 degrés (dans le sens horaire) dans ce paysage, soit montré en 24h00...

Installation montrée à l'exposition "On fait le mur" à l'Espace d'Art Concret de Mouans Sartoux.

lundi 26 novembre 2007

"On fait le mur !"


Voilà enfin une vue complète de mes pièces polaires à l'exposition "On fait le mur!" à l'Espace d'Art Concret de Mouans Sartoux.
A gauche, une pile de posters rouges de Felix Gonzalez Torres, puis sur le mur "Artic Pop !" (les bois de rennes) et enfin sur écran plat, telle une fenêtre insérée entre deux autres fenêtres "Geopol":
Ainsi le paysage vit sa vie de 24h00 tout en s'opposant au paysage naturel provençal qui vit aussi sa vie de 24h00. Mais une incongruité apparait alors pendant les nuits, car dans la vidéo le soleil de décline jamais bien que durant ces 24h00 on aura fait un panoramique de 360 degrés de ce paysage polaire...

Valéry Grancher

vendredi 16 novembre 2007

Pole nord et "internet painting"


"FLICKR: North Pole horizon 80° North", oil on canvas (116 * 81 cm) November 4 2007.


Mon travail tient compte d'un 'media situ'. Le web est devenu depuis longtemps un calque de notre réalité, avec le web 2.00, une médiatisation globale et individuelle. En effet le web 2.00 joue sur ce que je décrivais et expérimentais dans mes premiers travaux en ligne en 1995, une forme d'esthétique relationnelle:
Sur facebook, j'interagis avec mes amis et affiche ma 'social timeline'; sur myspace je deviens une célébrité avec mon fan club, sur blogger (ici) je médiatise mon expérience individuelle, sur FLICKR et sur youtube je deviens reporter ....
Le 'je' est devenu sur le web 2.00 un vecteur médiatique, où identité et image médiatique se confondent. Les blogs concurrencent les médias classiques, myspace concurrencent les labels, et youtube challenge les télévisions...
Ainsi ce n'est pas un hasard, si dans ma production artistique de ces dernières années, le moindre élément des expériences vécues est ainsi médiatisé:
Que ce soit mon expédition amazonienne ou mon expédition polaire.
Ainsi, il n'est pas surprenant que deux champs de mon travail finissent par s'hybrider pour arriver à une forme de 'mutant' furtif:
Mes images photographiques produites lors de ce séjour à Ny Alesund est sauvegardées sur FLICKR. Quel est alors le nouveau statut de ces images ?
Je considère la peinture comme un écran où une image matérielle (sa pictorialité) est terrain de citations et d'hybridations. Ainsi naissent les 'internet paintings'.
De la même façon une internet painting peut alors représenter un écran FLICKR, alors l'horizon polaire photographié prend désormais une nouvelle dimension.

vendredi 19 octobre 2007

L'hiver


Voilà la nuit polaire revient peu à peu sur le Svalbard comme vous pouvez le voir sur cette webcam...
Mon projet polaire touche à sa fin, et il se peut que d'autres oeuvres, pièces ou publications suivent à la suite de cette expérience fabuleuse. Je ne manquerai pas de vous tenir informés sur ce blog...
Je tiens à remercier L'IPEV pour son soutien indéfectible, Alain Lesquer, Frank Delbart et toute l'équipe de la station Rabot qui n'a pas hésité à participer à mes projets, les soutenir, et y participer...
Xavier Frain, Catherine Larose, Raphaëlle Henebelle, Cédric Couret et tous les autres que j'oublie très certainement, sans compter les collègues allemands comme le fameux 'station leader' Rainer siégeant à la blue house de Ny Alesund.

Valéry Grancher

jeudi 13 septembre 2007

Le temps du regard

Le temps est un art individuel propre à chacun. Il n’est pas une durée, il n’est pas un cycle, il est la vie, sa durée est la souffrance et son éternité est la mort. Alors tout le monde le gère à sa façon, ainsi il y a ceux qui le trouve éternellement long et masquent les pendules et montres. Car leur simple vision le dilate de façon asymptotique jusqu’à la fin d’une période :
L’heure de sortie du bureau, la sortie de l’école, la fin d’un rêve tendant vers l’éveil…
Très tôt, j’ai appris cette chose: une façon d’habiter le temps qui n’est plus de constater sa fuite, de le compter, le quantifier, le mesurer ; mais de le figer à un instant. A rendre cet instant éternel au point de le mortifier.
Ces instants morts mettent le monde sur 'pause' :
Tout se fige, les mouvements, le cinéma de la vie. Tout s’arrête, le regard alors existe et se pose sur toutes choses…
Comment ai-je appris cela ? Quand j’ai appris que j’étais fasciné par la beauté. D’où me vient cette fascination ?

Huit ans, le chiffre huit, cet anneau de Moebius fut mon année clef, quand en cette saison chaude, je vis une jeune femme italienne sans pudeur dans les douches du camping, se pencher sur mon visage pour me caresser les cheveux tout en me disant « Belli occhi… » . Le compliment me touchait moins que la vision qui s’offrait à moi :
- le perlé, le grain et la soie de sa peau
- Son pubis innocent (à la hauteur de mes yeux) origine de toutes les courbes de ce magnifique corps qui m’hypnotisait.
Je découvrais la beauté, sans arrière pensée, plaisir rétinale fait de chair, de courbes, de lignes et de tonalités. Une beauté qui me remplissait, me ravissait.
Ce corps qui se déplace sous une lumière crépusculaire, le mouvement des ses reliefs et monts doux, me clouait sur place. Ce fût certainement la plus belle chose qui m’ait été donné à voir en cette vie.
Dès lors le temps se figea, je découvrais l’éternel, cette sensation de plénitude qui vous donne le pouvoir de tout figer pour laisser le regard vivre au creux des plus beaux plis féminins, et l'oeil se plonge dans l'origine du monde...

Non ce n'est pas la beauté d'une pieta faite d'un adonis ensanglanté à la carnation de marbre, s'abandonnant dans les bras d'une vierge mère ! Non ce n'est pas ce mythe donnant naissance à la culpabilité éternelle qui me donna le goût de la beauté, et tout l'enseignement jésuite que j'ai pu subir n'y aura rien fait, rien changé...

Le corps féminin était une découverte fabuleuse, elle m’apprit à échapper aux journées de cours, à inventer mon art du temps afin que les huit heures de mes journées sombrent dans l’oubli. Ce phénomène fut également un désastre pour ma scolarité, ainsi mes enseignants me trouvaient dissipé. Ayant tout de même de très bonnes notes dans les matières qui comptent : Cela me valait des foudres de la part de mes enseignants et parents « peut mieux faire ! ». Pour tout apprentissage, je figeais l’instant, me levait et dévoiler le corps de mon enseignante, le scrutais sous tous les angles, et admirait les courbes de ses différents reliefs et leurs gravités. Ainsi aucun vêtement ne pouvait dissimuler à mes yeux quoique ce soit… Je pouvais glisser dans ses moindres plis, dessiner ses courbes et lignes et trouvait cette beauté mystérieuse au point de me ravir, je découvrais la féminité. Je ne sais ce que penseraient ces femmes si elles savaient tout cela. Si elles savaient que cet enfant au visage d’ange si rêveur buvait leur beauté à la surface de leur peau…
C'est cet apprentissage tout au long des années qui allaient me mener à l’âge d’homme et celui de père…
En quittant l’innocence de mes huit ans, je découvrais d’année en année ce qu’est la beauté coupable, celle des objets et celle innocente de la nature. Cette cristallisation du temps m’offrait des voyages inouïs dans les méandres de quelques surfaces, lignes et lumières. Ce ne fut pas Einstein qui m’apprit la relativité du temps, les liens forts entre le temps et l’espace qui le contient. Mais la sensualité du regard, l’éveil des sens jusqu’à celui de mes hormones…
La Nature s’est alors révélée à mes yeux de cette façon. La nature comprend aussi bien les corps que les espaces, les paysages. De plus ce regard m’apprenait l’absence de distance qu’il y a entre nature et regard, et bien plus tard quand je fus doué de la faculté d’abstraction, je dirai 'nature et culture'. C’est exactement pour cette raison également que la nature s’opposait à mes yeux aux objets qui fatalement ne pouvaient accéder à cette cristallisation sensuelle du temps, de l’espace et des corps.
Cela m’a valu bien des malentendus, quand plus tard, certains membres de la gente féminine me prenaient pour un attardé quand elles me trouvaient scotché à un objet posé sur une table (un cendrier) pendant de longues minutes, tout en les entendant gloser. Pendant, que je savourais cet instant pour en faire un objet du regard, une nature morte, j’échappais au dialogue, je ne valorisais plus leur beauté, elles m'en voulaient et devenais de facto un psychopathe à leurs yeux.
La nature apprend une forme de sensualité par sa contemplation, surtout quand dans des territoires abstraits d’humains, elle nous enseigne la précarité et la fragilité de l’être, du corps. Il s’agit bien d’une sensualité, quand on ressent à la surface de sa peau cette douceur humide et chaude, cette même humidité qui s’enfonce dans nos bronches avec les arômes des muscs et pollens de la jungle alentour. Il s’agit également de sensualité, quand dans ces espaces monochromes de l’arctique qui nous aveugle; le froid nous fait ressentir ces frissons si douloureux, suivis de la douceur des flux sanguins ravivant nos membres lors du repos.
Il n’y a pas d’érotisme, mais une vraie jouissance du corps apportée par l’ascèse imposée par cette nature, cette jouissance n’a rien de sexuel. Elle rejoint cette même jouissance quand enfant je découvrais la nature de la beauté féminine. Ce mystère féminin, incompréhensible, en dehors de toute raison mais tellement nature…
Le temps alors à mes yeux ne peut être durée, ou instant, mais cet arrêt en dehors du temps et de l’espace qui révèle la beauté de toutes choses…
Le temps du regard est féminin...

samedi 8 septembre 2007

Fragment de vie inuit



La souffrance est durée, la vie est temps, la mort est éternelle...


vidéo: "cérémonie d'échange d'épouse" extrait de "journal" de Knud Rasmussen

vendredi 7 septembre 2007

Universalité humaine


"Au bord du rio"


"Une histoire complète d'un chaman" (sous-tire en anglais)

Que ce soit au plus profond de la densité végétale en cette parallèle médiane de notre monde (équateur), que ce soit en ces immensités achromes au zénith de notre monde (le pôle nord), une présence, l'humain.
Les bonnes intentions, les organismes de défense des communautés indigènes (le développement durable, le commerce équitable) ont pour tout effet une meilleure négation de la différence et de la diversité humaine. On remplace le curare par des carabines, on remplace les chiens par des skidoos, et afin de subvenir à ces nouvelles dépendances, on se prostitue, les corps deviennent des simples marchandises bien moins valables que les gisements de pétrole ou de ressources diverses. Nos bonnes intentions tendent à nier le nomadisme de ces peuples faisant fi des frontières, manifestant ainsi, dans notre conscience paranoïaque un effroi justifiant leur sédentarisation amenée par les dépendances qu'on leur offre avec les meilleures intentions. Alors ces groupes isolés, au sommet de notre monde tombent dans la misère sexuelle: les agressions sexuelles. Les relations contre nature se multiplient apportant son lot d'handicaps et pathologies génétiques optimisant leur disparition sous l'alibi de la dégénérescance et déchéance...

Où que l'on aille en ce monde, il n'y a plus de libertés:
Que ce soit chez nous, où l'hyper-modernité de nos chers politiques sur-médiatisés apportent des nouvelles formes de totalitarismes.
Que ce soit ailleurs, en ces régions sus nommées, où les chamans n'ont plus droit à l'hédonisme séculaire de leurs peuples, mais se doivent de devenir de la main d'oeuvre peu chère sur les derricks et plate-forme nouvellement implantés, ou encore devenir les valets des nantis en mal d'exotisme se déversant par groupes en avions et paquebots divers.
Bien sur, ne soyons pas naïfs, ces peuples ne sont pas plus innocents que nous, ne sont ils pas anthropophages ? n'ont ils pas menés des expéditions meurtrières contre d'autres tribus ? bien sur il est plus aisé de s'émouvoir sur la disparition des pandas et des ours polaires ! Ils ont la blancheur de l'innocence animale.
Avez vous déjà entendu parler dans nos chers 'JT' des expéditions meurtrières menées par des milices d'importants acteurs économiques? afin de les déposséder de leurs territoires ancestraux ? avez vous entendu parler des persécutions par la Perenco sur les shuars en Equateur, de la De Beers au Botswana ? *

Plus de 100 peuples indigènes dans le monde refusent le contact avec l'extérieur, sont ils condamnés pour autant ?

Ces peuples du zénith et de la médiane de notre monde, ont en commun cet hédonisme séculaire, millénaire. Ils sont les seuls à avoir pu assumé leur animalité, leur donnant ainsi la capacité de communiquer avec le monde animal et végétal. Ils n'ont pas eu cette arrogance de mettre une distance entre la nature et leur culture. Doit on notre arrogance romantique à notre chrétienté ? Est ce à ce nom que l'on doit s'évertuer à effacer leur mémoire orale et leur identité? en allant jusqu'à les exterminer?

Et c'est bien là, la seule chose commune à l'humain en ce bas monde, cette nécessité des peuples à dominer d'autre peuples à n'importe quel prix, y compris celui d'hypothéquer l'avenir du monde biologique.
Car cela est sure, en continuant sur cette voie le monde minéral survivra à la disparition de la vie, et notre chère planète deviendra un banal objet de l'espace fait de gaz et de roches. Nos persécutions ne suffisent pas, notre consumérisme hystérique entraine pollutions et troubles climatiques, mais qui subit les effets nocifs de ces troubles ?
Est ce là l'ultime but de la vie ? sa négation ?

* afin de vous informer sur ces persécutions, je vous invite à suivre les bulletins d'informations de survival international

vidéos:
1- femme shiwiar préparant un repas (Valéry Grancher)
2- Scène du journal de Knud Rasmussen (sous-titres en anglais)

mardi 4 septembre 2007

Dyonisos et Platon


Maintenant que je suis retourné de ces terres inaccessibles, ces territoires du fantasme que sont le pôle nord et l'équateur. Maintenant que j'ai pu lire de ci et de là, les commentaires sur mes travaux, je m'aperçois à quel point le monde de l'art s'empêtre toujours plus dans Platon:
Toujours le mythe de la caverne, mythe exacerbé par les technologies produisant toutes sortes de virtualités, et pour cause ...
Quand on pense que la technologie qui a transformé la post-modernité en hyper-modernité est justement l'aboutissement de cette perception du réel.
Quand on a conscience de cela, je m'aperçois que depuis que j'ai pu osé quitté le virtuel pour me déplacer d'une façon 'hédoniste' dans ces territoires, on me rappelle crûment quelle devrait être ma place: Ainsi une critique de Paris-art écrivait:

"Valéry Grancher travaillant jusqu’ici sur la question du déplacement sans mouvement (un des aspects d’internet), ne pouvait-il pas continuer à rester kinestésiquement aveugle et continuer à faire confiance à la réalité, pour ensuite la ré-interpréter? Comme il l’explique au début du blog du projet, il voulait justement renverser les propositions : la rencontre physique et la vérification sur place du contenu sémiologique, pour le capter lui-même et sans le modifier par la suite.

Poétiquement, la proposition de Valéry Grancher dans Found Sculpture On Mars est cohérente, dans le sens d’une ré-interprétation du réel donné à voir au moyen des médias actuels.
Or, les Shiwiars sont un peuple, non pas un sujet d’expérimentation d’art occidental. Non qu’ils ont été là instrumentalisés : ils théâtralisent eux-mêmes leur quotidien lors de la présence d’observateurs extérieurs et sont tout à fait conscients du rapport ambigu (entre fantasme et mépris) que l’Occident entretient envers eux.
Si la proposition de Valéry Grancher ne semble pas malhonnête, elle parait faussée : le rapport que l’artiste tente d’instaurer avec ce peuple ne peut pas leur être équivalent, et ce, à aucun niveau. Etait-ce là l’intérêt du projet? "
(Lien de cet article) par Anne Kawala

En fait, quand on travaille sur le réel, surtout dans le domaine des arts plastiques, on exige de vous de "ré-interpréter le réel". Cela est assez étonnant à mes yeux et néanmoins compréhensible au regard de l'histoire qui anime notre culture. J'ai en effet travaillé sur les médias, je travaille toujours avec les médias, j'utilise également différents médias, ce qui nourrit également une sorte de malentendu (comment puis je faire en même temps des peintures et des pièces totalement immatérielles ?).
Bref, pour ma part, mon chemin n'est pas celui de la ré-interprétation du réel, mais de la 'vie du réel'. Je n'ai cessé depuis mes débuts de parler de la phénoménologie de nos perceptions corporelles, du rapport de la mémoire au temps et à l'espace, du rapport de la mémoire à l'identité, du rapport de l'identité au langage...
Ces voyages n'ont nullement pour objectif de 'vérifier sur place', mais de rencontrer... de vivre ensemble.... Que les shiwiars théatrâlisent leurs vies ne m'importent peu, il s'agit de rapports sensuels au delà du langage, fait de regards et de gestes, de partages du goût et des plaisirs de bouches. Pour moi, ma rencontre avec les shiwiars n'a rien d'une démarche anthropologique, mais il s'agit d'un voyage dionysiaque d'un poète. Je n'ai jamais cherché à ré-interpréter le réel, mais j'ai toujours cherché à le vivre.
Comment accepter cette affirmation de cette critique qui par cette expression: "le rapport que l’artiste tente d’instaurer avec ce peuple ne peut pas leur être équivalent..." signifie l'absence d'une telle équivalence ? et l'éventualité de l'existence d'une équivalence? Seuls les acteurs de cette relation peuvent en parler, les shiwiars et moi même; et certainement pas en terme de 'équivalence' mais de relations, d'échanges, de partages, et, il me semble que ces faits furent opérant si je considère que Pascual (chef de cette communauté) a tenu à ce que je porte sa tawasap (couronne de plumes) au Pôle Nord afin de m'accompagner spirituellement. Alors de quelle équivalence parle t'on ?, qu'est ce qui est faussé ? il me semble que cet écrit est fait d'apriori, d'ignorances sur les sujets abordés. Toutes les relations avec ces personnes vivant au plus profond de cette jungle relèvent plus d'une forme de sensualité des gestes et signes que des rapports d'équivalences. Personne n'a cherché à établir une équivalence, mais tout le monde a cherché à échanger et partager. Au pôle nord, la seule sensualité que j'ai pu vivre fût celle avec le monde climatique, géologique et animal...
Et d'ailleurs sur ce blog, on peut voir à quel point, la vie sur les bases polaires est différente de celle de la communauté shiwiar. Cette dernière est purement hédoniste alors que celle des bases polaires se rapprocherait un peu de la vie de nos casernes par son découpage temporel imposé par les mesures scientifiques, où chaque minute se doit d'être exploitée...
Ainsi tout mon travail n'est pas une ré-interprétation du réel mais une tentative de vie du réel...par tentative de "vie du réel", j'entends "habiter le réel"...

photo: Baleine Bélouga prenant sa respiration

lundi 3 septembre 2007

Les cercles du temps

Point d'images figurant le temps, le temps est un cercle, le cercle est une ouverture, un cycle, un champ. Le pôle nord, est un cercle au 80 degré nord, zone de grand froid, de temps divers:

- Le temps géologique où dans les terres du Svalbard, tout rappelle des natures perdues, figées: Les forêts fossilisés, les cadavres gelés des baleiniers dans des cercueils ouvert à la blancheur mortelle. Les squelettes blanchis des bélougas, phoques, morses. Les vertèbres abandonnées et arrogantes. Les roches schisteuses plissées cisaillant les éléments, déchirant les nuages du haut de leurs éternités passées. Les glaces plissées et mordorées creusant les fjords. Les côtes gangrénées et érodées par les flots aciers...

- Le temps corporel, criant de douleur sous l'agression des rhumatismes, quand les températures montent au dessus de zéro. Cette humidité moisie et froide qui ronge toutes les chairs pour faire greloter, frissonner. Le froid négatif qui provoque des douleurs affreuses à l'extrémité des doigts pour provoquer des frissons douloureux dans les membres. Ce froid coupant, cisaillant par traitrise la peau à la commissure des yeux, et dans les divers plis de notre corps...

- Le temps solaire qui étire les nuits et les jours pour les rendre interminables et insupportables. Ce jour sans fin qui interdit le sommeil et les rêves. Cette lumière blafarde qui aveugle et rappelle la course de notre planète autour du soleil...

- Le temps de la terre, qui vous expose une terre dénuée d'humanité où les hommes sont des intrus. Ce temps qui vous pousse au mystique par le silence écrasant et la contemplation des lieux qui vous condamnent.

- Le temps animal quand par la majesté d'un ours polaire dressé vous fixe dans les yeux avec une expression si humaine, vous invitant presque à vous cajoler dans son pelage quand d'un coup de patte il peut vous arracher la tête. La virtualité de sa présence entaillant votre dos du poids d'une carabine de calibre 308 vous torturant pendant vos déplacements . Le temps d'un souffle entendu, celui de la respiration d'une baleine dans cette immensité silencieuse. ce souffle qui suspend le temps sous un ciel acier en déformant une surface miroir.

Tous ces temps inhumains qui vous rappellent l'incongruité de votre présence et la stupidité des explorateurs nantis puant le fauve que vous croisez en ces lieux. Ces gens qui portent leurs souffrances, et puanteurs comme des trophées de leur masochisme transformé en exploits. Ces pseudo explorateurs marchant sans but si ce n'est celui d'emprunter les pas des récits héroïques des temps des origines de notre modernité !

C'est de tous ces temps que mon installation vidéo essaye de rendre compte, par une image semblant fixe, dont la lumière ne change pas, mais fait un tour d'horizons en 24 malheureuses heures...

dimanche 26 août 2007

"Dioxine in Lowenbreene"


"Dioxine in Lowenbreene" huile sur toile, 100 * 81 cm

Lowenbreene est une zone de mesures au Nord de Ny Alesund, je suivais les équipes de glaciologues français là bas, ils prenaient des échantillons de neiges et de glaces pour l'étude de la pollution locale au mercure, et je les photographiais (voir les photos sur le blog). Je peins toujours d'après images, écrans ou photos...
Tout le Spitzberg est contaminé par des dioxines que l'on retrouve dans les chairs de toutes les espèces présentes. Toute la chaine alimentaire est touchée, toute la biodiversité locale est gravement contaminée. Et cette pollution est d'origine anthropique, c'est à dire de notre fait et mode de vie.
J'ai donc eu l'idée de peindre ce paysage avec ces scientifiques au travail dans un décor à la lumière étrange, et une nature semblant vierge avec une présence humaine paraissant paisible... Avec en surimpression la représentation d'une des dioxines les plus toxiques:
Il s'agit d'un représentation de la TCDD: 2,3,7,8-tétrachlorodibenzo-p-dioxine, surnommée dioxine de Seveso (en référence à la catastrophe de Seveso). Elle est une molécule de la famille des polychlorodibenzo-p-dioxines.

La molécule:
- Les boules rouges sont des atomes d'oxygène
- Les boules violettes sont des atomes de chlore
- Les boules bleues sont des atomes de carbone, les boules grises sont des atomes d'hydrogène...
Vos commentaires sont les bienvenues

Valéry Grancher

mardi 21 août 2007

La fonte des glaces arctiques s'accélère


Présentation :
Selon des scientifiques américains, la fonte des glaces s'accélère. En Arctique, la banquise a atteint son plus bas niveau historique.

Selon des chercheurs de l'université d'Illinois Champaign-Urbana, la fonte des glaces s'est accélérée en Arctique et la banquise a atteint son plus bas niveau historique dans l'hémisphère nord. Ils estiment que les records seront largement dépassés avant la fin de l'été.
Selon des données publiées jeudi sur internet par ces chercheurs, le niveau des glaces dans la région de l'Arctique a franchi un seuil record 30 jours avant la date à laquelle le plus bas niveau est habituellement enregistré chaque année.
"Aujourd'hui, les glaces de l'hémisphère nord ont atteint leur plus bas niveau historique", a affirmé William Chapman, météorologue qui étudie le climat arctique à l'université d'Illinois.


"Ce nouveau record intervient un mois avant le minimum annuel habituel. Il reste encore un mois, ou plus, de probable fonte cette année. Il est donc quasiment certain que le précédent record de 2005 sera pulvérisé vers la fin de l'été", a ajouté William Chapman sur le site internet de la revue américaine The Cryosphere Today (site).

Les scientifiques ont ajouté que, cette année, la fonte des glaces s'étend sur des zones géographiques plus étendues que les autres années où les niveaux ont été historiquement bas. "La fonte des glaces en 2007 est unique dans la mesure où elle concerne tout le secteur de l'Arctique. L'Atlantique, le Pacifique et même des secteurs de l'Arctique central montrent de grandes anomalies", ont-ils affirmé.

Sources 25/07/07:
- Le Monde
- Le Nouvel Observateur
- Année polaire

Photo: IPEV

lundi 20 août 2007

Deux siècles de pollution


Equipe de scientifiques faisant des mesures


Deux siècles d’industrie en Amérique du nord ont chargé les glaces arctiques de poussière de charbon, réduisant leur pouvoir réfléchissant et accélérant la fonte. L’effet vient d’être mesuré avec précision.

La combustion des ressources fossiles dans l'industrie et du bois dans les incendies de forêt génère des poussières de carbone (Black Carbon - BC) qui altèrent les propriétés chimiques et physiques de l'atmosphère ainsi que l'effet albédo de la neige.

Différentes mesures effectuées dans des carottes de glace indiquent que les sources et les concentrations de BC dans les précipitations au Groenland ont connu de larges variations depuis 1788, résultats de feux de forêts boréales et de l'activité industrielle. En particulier, après 1850, les concentrations de BC dans la glace ont été multipliées par 7 avec des pics apparaissant lors des hivers.

Les apports de ces deux sources ont pu être déterminés par la mesure de l’acide vanillique (signature des feux de forêt) et du soufre (produit par l’utilisation de combustibles fossiles). « Il est clair que l’essentiel de l’augmentation de concentration en suie à la fin du 19ème siècle et au début du 20ème provient des émissions de l’industrie, probablement de la combustion du charbon » analyse Joe McConnell. Le pic d’émission semble être intervenu entre 1906 et 1910, période pendant laquelle le dépôt de suie a été huit fois supérieur à ce qu’il était avant l’ère industrielle.

Cette charge en carbone a une fâcheuse conséquence : le pouvoir réfléchissant de la glace (ce que l’on appelle l’albédo) se trouve sensiblement diminué, ce qui augmente l’absorption de l’énergie solaire. La couverture glacée se réchauffe donc plus vite et la fonte intervient plus facilement.

Source : IPEV? 20th-Century Industrial Black Carbon Emissions Altered Arctic Climate Forcing, Joseph R. McConnell, Gregory L. Kok, Mark G. Flanner, Charles S. Zender, Eric S. Saltzman, J. Ryan Banta, Daniel R. Pasteris, Megan M. Carter, Jonathan D. W. Kahl ; Science DOI: 10.1126/science.1144856, 09 août 2007.

vendredi 10 août 2007

Mercure



Voilà une vidéo publiée par l'IPEV au sujet de la pollution au mercure dans le Spitzberg. L'équipe filmée est exactement celle dont un des membres est représenté dans ma dernière peinture "PCB". Le titre ne décrit pas la scène réelle, mais la peinture représente une scène réelle: analyse des neiges et glaces pour la chimie du mercure, et le titre lui, parle d'un autre polluant tout aussi présent et analysé par d'autres équipes...

samedi 4 août 2007

PCB



"PCB dioxin 79° North 12° East", oil on canvas (92 * 73 cm) 4.08.2007.


Au Spitzberg, il n'était pas rare de voir sur les glaciers et les flancs neigeux, des scientifiques en tenue de laboratoire (afin d'éviter de contaminer les échantillons) en train de faire des prélèvements. Et dans ces prélèvements on retrouve après analyse, des taux de mercure vingt fois plus important que n'importe où, et on pense savoir que cela est du à des raisons anthropiques. Et puis on trouve également des taux impressionnant de différentes dioxines dont les plus dangereuses comme les PCB...
Ainsi, ces dioxines s'accumulent sur les différents maillons de la chaine alimentaire et en bout de chaine, les grands prédateurs tels que les humains et les ours polaires sont mille fois plus contaminés que le crill....
Et ces dioxines sont d'origines anthropiques (industries, incinération des déchets ect... ect...)

vendredi 3 août 2007

Tout va bien aux Pôles

Libération ce matin: lien

"«Une première mondiale», «Sensationnel !», «Plus dangereux encore que de sortir dans le cosmos.» La télévision et les médias officiels russes ont retrouvé l’enthousiasme de la conquête spatiale pour narrer la progression de l’Académicien Fiodorov vers le pôle Nord. L’orgasme a été atteint ce jeudi quand deux bathyscaphes, ou sous-marins de poche, sont descendus jusqu’à 4 302 mètres de profondeur à la verticale du pôle pour planter au fond de l’océan arctique. un petit drapeau russe. «Toucher le fond à une telle profondeur, c’est comme faire le premier pas sur la Lune» , a expliqué Artour Tchilingarov, le chef de l’expédition.

Avant de partir, cet océanologue, député au parlement russe, avait souligné le sens aussi politique que scientifique de cette expédition : « L’Arctique est à nous et nous devons y montrer notre présence.»
L’océan arctique recèlerait d’énormes réserves de pétrole, de gaz, mais aussi d’étain, or, nickel, manganèse, plomb, platine et diamant, font miroiter les savants russes. Avec les progrès techniques et le réchauffement cli­­matique, ces réserves pourraient justifier une prochaine conquête du pôle, plaident-ils."

Quand dans ce blog, avant mon expédition, je racontais ma visite inopportune d'un séminaire dédié à l'énergie où il se disait que le réchauffement global et l'épuisement des ressources actuelles étaient synonymes de plus values substantielles, de bénéfices et d'un future radieux pour les compagnies pétrolières !
En effet la flambée du prix du baril va permettre d'augmenter les marges nettes, et des exploitations plus couteuses. Le réchauffement faisant disparaitre la banquise arctique, rend l'implantation des plate-formes pétrolières possibles et rend possible l'exploitation des ressources qui vont évacuer la notion de pénurie sans pour autant faire baisser le cour du baril et les bénéfices...
Mais le plus drôle est que les émissions de CO2, des gazs à effet de serres, la destruction de la couche d'ozone dans la haute atmosphère sont dus à la consommation à outrance d'énergies fossiles. Alors les problèmes iront en s'amplifiant, un réchauffement plus important qui permettra l'exploitation du méthane et du butane du du pergosol.
Les conséquences de ce réchauffement, en partie, à cause de ces raisons anthropiques, sont connues, les dégâts qui en découlent également (typhons, orages, inondation, destructions...). Ces couts sont supportés par les états, et non pas, par les compagnies pétrolières. C'est peut être là, le coeur du problème et le nid de nos futures crises de société.

Par ce fait qui n'est pas innocent de la part des Russes. Le Pôle retrouve sa position stratégique dans notre monde globalisé: Qui va s'accaparer ces fabuleuses richesses ? Le drame de Thulé n'aura pas suffis...

dimanche 29 juillet 2007

80 Hg .


"80Hg.", huile sur toile (100 * 81 cm) 29.07.2007.


Le mercure est un élément chimique de symbole Hg et de numéro atomique 80. Ce numéro est également sa position dans le tableau de Mendeleev.
Bref, pourquoi ce sigle, parce qu'il est à l'origine de la première toile que voilà. Elle a été peinte après mon retour de l'arctique. La lumière et la pureté des paysages me fascinaient, et en même temps, symbolisaient à mes yeux, notre pouvoir destructeur et nocif !
En effet ces paysages, ces terres, sont 20 fois plus pollués au mercure que n'importe quel autre endroit sur notre planète. Cette pureté est souillée par nos activités...

vendredi 27 juillet 2007

Ca y est !!!



Pour ceux qui l'attendent depuis mon retour, l'installation vidéo "Geopol" (24h00) est installée depuis ce matin à l'Espace d'Art Concret de Mouans Sartoux près de Nice, et, cela jusqu'en Janvier 2008.
N'hésitez pas à venir la voir et vous serez fasciné par les lumières et l'espace arctique.
Et pour ceux qui doutent encore de l'endroit où ont été tournées ces images, suivez la flèche rouge sur la photo satellite ci-contre...
Ne manquez pas demain soir le sujet de 12 minutes sur mon séjour en Arctique sur ARTE à 20h00 (Metropolis)

mercredi 25 juillet 2007

Tous à vos TV


Allumez votre TV !!! le 28 Juillet 2007 à 20h00 et connectez vous à ARTE et regardez Metropolis !!!

samedi 21 juillet 2007

Média temps


La peinture est bien le média le plus lent comme je le disais à mon retour de la jungle amazonienne. Cette expédition polaire a nourri nombre de nouvelles pièces: installation vidéo, installation murale, photos, installation photos...
Et voilà qu'un mois plus tard, les premières toiles de lin se tendent sur des chassis de pin, pour donner naissance à de nouvelle pièces. En effet, mes peintures n'ont rien de naturalistes, elles sont certes figuratives, imagières mais fortement conceptuelles... Ces fameux petits cailloux faits d'épiphanies, finissent par s'assembler à l'issue d'une longue digestion mentale des impressions et expériences vécues sur place, pour donner des images produites par la main.
C'est ce qui me fait dire qu'en fait le média peinture est le média le plus long, il n'a rien d'instantané dans mon cas (la photo est là), elle n'a rien à faire avec l'espace et le mouvement et 'le temps image' cher à Deleuze (la vidéo est là), la collusion du présent de l'espace non plus (internet est là), le récit et le verbe non plus (l'écriture est là)...
Non, mais rien n'est là pour ces traces mentales, visuelles, digérées, hors du langage si ce n'est la peinture.

Valéry Grancher

mercredi 18 juillet 2007

L'art des petits cailloux


L'art est bien trop souvent pris au sérieux, ou encore pris trop en dérision, mais rarement comme un état. Comme "être" est un état. Comme un état du regard. Cet état fait de petits cailloux assemblés, glanés ici et là des déambulations mentales...
Souvent, toujours, pour ma part, mon art est nourri de ces échantillons glanés ici et là... du monde de l'art, de la nature, du monde, des sentiments, de mes voyages de la jungle aux pôles.
Derrida, ce philosophe mort, partait de gros morceaux pour les dé-construire, je fais l'opposé, je pars de petits morceaux égarés pour construire de gros blocs. Evidemment cela parfois donne des choses erronées, elles font sens...
Le langage est ainsi, ainsi Joyce appelait cela "épiphanies"...
Ce plan de 24h00, est aujourd'hui fini, il est une de ces épiphanies...

Valéry Grancher

mardi 17 juillet 2007

Un Britannique au Pôle Nord



"L’explorateur et nageur britannique Lewis Gordon Pugh, 37 ans, a annoncé dimanche avoir nagé dans les eaux glacées du Pôle Nord, une performance destinée à éveiller les consciences sur le réchauffement de la planète et la fonte des glaces.

Le sportif a publié un communiqué dans lequel il dit avoir parcouru un kilomètre à la nage en 18 minutes et 50 secondes dans une eau à -1,8 degrés celsius, l’eau la plus froide dans laquelle un homme ait jamais nagé. «J’espère que mon initiative va pousser les dirigeants de ce monde à prendre en considération les changements climatiques», a déclaré Pugh, «Les décisions qu’ils prendront au cours des prochaines années détermineront la biodiversité de notre monde. Je veux que mes enfants et leurs enfants sachent que des ours polaires vivent toujours dans l’Arctique», a-t-il ajouté.

Le sportif s’est dit «exalté d’avoir réussi avec succès ce défi» tout en soulignant que cette expérience était à la fois un «triomphe et une tragédie». «Un triomphe d’avoir pu nager dans des conditions aussi difficiles, mais une tragédie que cela soit possible au Pôle Nord», a-t-il relevé.

Cette performance n’a pu être possible en effet qu’en raison du réchauffement climatique. «Depuis les années 80 et 90, la glace de l’Arctique a fondu et on trouve désormais de l’eau ici et là», a déclaré à l’AFP Ralf Döscher, océanographe à l’institut suédois de météorologie. Selon Hugh, «Ce genre de trous dans la glace vont devenir bien plus fréquents à l’avenir»

Lewis Gordon Pugh est l’un des seuls sportif à avoir réussi à nager sur de longues distances sur chacun des cinq continents. En 2004, il avait réussi à effectuer 204 kilomètres le long du Sognefjord, le plus long fjord de Norvège."
Lien du blog de cette expédition:
http://www.northpoleswim.com

Source: Libération
Commentaire: Je ne sais quoi penser face à ce geste !!! je suis perplexe...

samedi 14 juillet 2007

Architecture


L'architecture au Spitzberg est une notion non esthétique mais essentiellement fonctionnelle. Les bâtiments sont construits pour assumer leur rôle et protéger. Les préoccupations d'ordres esthétiques n'entrent pas en ligne de compte. Si un aspect esthétique est présent, il est issu tout simplement des 'usages du faire' issu de la tradition scandinave, d'où cet aspect traditionnel de la majeure partie des bâtiments. Mais durant la prériode d'exploitation minière intense ou encore pendant la guerre froide, les différents pays sous des alibis scientifiques, s'observaient et se testaient, et cela est toujours le cas de nos jours...
On ne compte pas sous la banquise, le nombre de sous marin coulés, on ne compte pas non plus la houille polluant la toundra dans les alentours de Ny Alesund. Le Pôle nord était pendant la guerre froide une zone hautement stratégique, car représentait le chemin le plus court pour des missiles inter-continentaux entre l'est et l'ouest et inversément... Et les îles telles que celles du Svalbard représentaient des enjeux énergétiques...
Quand on s'égare en dehors de Ny Alesund, des témoins restent de ces périodes comme ces anciens bâtiments habritant les haut fourneaux à l'époque de l'exploitation minière...

vendredi 13 juillet 2007

Diamant


Sous vos pas, le sol se dénude et dévoile des diamants qui s'évaporent...

Achromie


Parfois la lumière et les éléments annulent toutes couleurs au profit d'une achromie onirique...

Horizontale bis


L'horizontale définit un rythme hypnotique dans ces étendues polaires...
L'air, la terre, l'eau, les trois éléments en harmonie

Horizontale

jeudi 12 juillet 2007

Le Glacier


Comme je le disais précédement, les pluies, les ruissellements, les fontes, les sédiments colorisent les glaces et donnent des couleurs au paysage.

Le sol



Le sol près des glaciers pendant cette débâcle, représentent des milles feuilles de glaces, sédiments, végétaux, roches, eaux... Et tout cela interagit et donne des textures d'une beauté sidérante.

Le fjord